Ahlam – Marc Trévidic

Ahlam    Avec Ahlam, je déclare lancée ma participation à la 2e édition de l’opération « Les 68 premières fois », lancée par Charlotte Milandri dite l’Insatiable.

    Marc Trévidic signe avec Ahlam un beau premier roman. Ancien juge impliqué dans la lutte contre le terrorisme, il écrit une fiction qui se veut ancrée et engagée dans son temps.

    Paul Arezzo, grand peintre français, s’installe à Kerkennah en Tunisie. Il fait la connaissance d’un couple, Nora et Farhat, auquel il va profondément s’attacher, aimant leurs enfants, Ahlam et Issam comme ses propres enfants. Ce roman raconte, au-delà de l’histoire de personnages qui s’attachent et se défont, s’aiment ou se haïssent, l’histoire d’un pays en profonde mutation, en proie à la montée d’un pensée radicale et qui se veut unique. A travers ces personnages, on sent tout le bouleversement d’un monde, la force de l’embrigadement, le poids des choix.

     Je suis contente d’avoir lu ce premier roman même si mon enthousiasme n’est pas total.

    J’ai beaucoup aimé chacun des personnages que j’ai trouvés très justes dans leurs choix et dans leurs personnalités respectives : j’ai été très touchée par les liens qu’ils entretenaient les uns avec les autres. J’ai été remuée par le récit (même si romancé) de la montée d’une vision obscure de la religion, par l’engrenage dans lequel se retrouve Issam, par les actes qu’il commet, par tout ce qu’il oublie. J’ai aimé les personnages féminins en particulier : la douceur de Nora, l’intelligence de Fatima, la force d’Ahlam. Et j’ai aussi aimé l’écriture.

    Par contre, j’ai été un peu lassée des explications sur le projet musical que Paul a pour les deux enfants, j’avoue avoir sauté de longs paragraphes. Je n’ai pas été convaincue non plus par certains ressorts narratifs que je trouvais très attendus : ce qui arrive à Nora mais aussi toute la fin du roman. Et je m’y attendais tellement que ça m’a un peu empêché de ressentir vraiment ces scènes.

68 premières fois (2)

18 réflexions au sujet de “Ahlam – Marc Trévidic”

  1. Rencontré l’auteur hier, suite à l’annonce du vainqueur du prix du maison de la presse, et j’ai hâte de mon faire une idée.
    Tout le monde criait au roman superbe, tu es plus nuancée, j’apprécie.

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    • Il y a vraiment des choses superbes, je ne le nie pas. D’autres choses m’ont moins plu mais cela reste de la subjectivité de lectrice.

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  2. Je lis peu les chroniques sur les livres des 68 premières fois avant d’avoir lu le livre. Je préfère commencer ma lecture sans à priori. Pour celui-ci, je fais une petite exception 🙂 !

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  3. J’ai eu les mêmes réticences quant aux passages sur l’unicité des arts, je n’en ai pas compris grand chose, mais à part cette remarque, je trouve que c’est un beau roman.

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  4. j’ai aussi lancé mon aventure des 68 avec ce roman et j’ai beaucoup aimé. J’ai aimé les femmes, les mères. J’ai appris aussi. J’ai eu le même sentiment que toi sur la fin.Je ne savais pas du tout comment donner cet avis sur ma chronique sans révéler finalement les faits mais c’est là qu’on voit que tu es une pro de l’écriture 🙂 Il est vraiment dommage que les deux derniers chapitres soient ainsi. La fuite semblait être une évidence…

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