Aucun endroit ne sera assez reculé…

aucun

© Julien Ribot

« Une photo, quelques mots » 105e

Aucun endroit ne sera assez reculé…

 

     –  Bel endroit pour un rendez-vous… Tu me surprendras toujours…

     – Tu sais bien que ce n’est pas un rendez-vous, perfide ! Voici ton tombeau, l’endroit où personne ne pourra venir te rechercher. Ce qui m’étonne le plus est que tu sois venue.

     – Peu importe l’endroit où tu voudras m’enfermer, ils viendront me chercher. Tu ne pourras pas éternellement me couper du monde.

    – Ah oui ? Et où étaient-ils donc tous ces gens ? Il n’y avait que moi, rappelle-t-en !

    – Ils étaient là, tu le sais. Et l’orbe magnétique que tu as créée autour de moi est en train de se fissurer. Ne vois-tu pas la lumière entrer par menus faisceaux ? Je n’ai plus besoin de me débattre. L’heure est venue…

    – C’est faux ! Car nous sommes indissociables. Sans moi, tu disparais et tu le sais.

   – Eh bien, désormais, je suis prête à le risquer. Aucun endroit ne sera assez reculé pour que tu puisses éternellement m’y enfermer.

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24 réflexions au sujet de “Aucun endroit ne sera assez reculé…”

  1. Fichtre !!!

    Et très joli détournement du titre … je pensais y lire autre chose. Comme quoi … Effectivement, tu as vu cette magnifique lumière aujourd’hui ?

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    • Ce n’est pas un jour comme les autres, je te l’avais dit. Alors imagine quelle lumière, il y aura dans trois heures… 🙂

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  2. Je ne m’attends pas à ce type de texte, sûrement le titre qui me laissait présager autre chose. Les propos sont forts, renforcés par le caractère court du texte. J’ai bien aimé.

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  3. Mais… ce ne sont pas des gens, n’est-ce pas ? Plutôt des entités… des énergies ? Le combat du jour contre la nuit ? La lumière contre l’ombre ? La joie contre la tristesse ? L’espoir contre le désespoir ? Parce que les forces négatives auront beau faire, il y aura toujours des gens pour aller chercher le positif, où qu’il soit ?

    Où suis-je en plein délire métaphysique ? 😛

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  4. Un texte parfait pour Halloween !
    Pour d’obscures raisons, ton texte m’a évoqué « Courbe la tête, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré ». j’ai faux ? 🙂

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