adam   Je vous entends d’ici : « Encore ? » A ma décharge, mon petit a la varicelle donc je suis à la maison cette semaine et donc je lis beaucoup plus que d’habitude.

   A la base, je voulais lire « Des vents contraires », quand je suis allée à la médiathèque. Mais il n’était pas disponible. Alors j’ai pris celui-ci, un peu au hasard, car je voulais découvrir cet auteur depuis un petit moment déjà.

   Ce roman raconte la vie d’une femme banale, qui s’ennuie dans son quotidien. Elle vit dans un petit pavillon, semblable à tous ceux alentour. Elle vit avec son mari, et ses deux enfants qu’elle aime plus que tout. Il est chauffeur de bus, elle ne travaille pas et il n’est pas facile de joindre les deux bouts chaque mois. En résumé, Marie s’ennuie et voit les jours défiler les uns derrière les autres.
   Mais dans sa petite ville, il y a ceux que l’on nomme les Kosovars, même si en fait, ils sont originaires d’un peu partout dans le monde. Marie va alors décider de leur venir en aide, en oubliant jusqu’à sa famille, leur donnant tout, sans réserve, jusqu’au bout d’elle même.

   Ce roman est vraiment différent de tout ce que j’ai pu lire. La narration est haletante, le style incisif, le message fort remuant. Même si je n’ai pas compris jusqu’où Marie pouvait tout oublier autour d’elle, je pense que je n’aurai plus jamais le même regard sur ceux que je nommerai pudiquement « les oubliés de la société ». Olivier Adam nous emporte avec force dans un monde qui nous frôle sans jamais vraiment nous croiser. On ressort changé d’une telle lecture, je pense. Je pense que je n’oublierai jamais ce roman.

olivier_AdamOlivier Adam est un jeune auteur (né en 1974) qui a grandi en région parisienne et vit désormais à Saint Malo.
Bibliographie :
–  Je vais bien, ne t’en fais pas
–  A l’Ouest
–  Poids léger
–  Passer l’hiver
–  Falaises
–  A l’abri de rien
–  Des vents contraires

Poids léger et Je vais bien, ne t’en fais pas, ont été adaptés au cinéma.