somoza_daphne_disparue     Voici le dernier détour de la semaine dans mes lectures inspirées par Leiloona. En effet, la chaîne des livres doit se poursuivre et ma PAL personnelle crie à l’aide. Ce dernier volet de la semaine est un régal, un vrai coup de coeur. C’est le deuxième roman de Somoza que je lis. Dans La caverne des idées, j’avais apprécié ses techniques narratives mais n’avait pas trop accroché avec l’intrigue sur fond d’antiquité. Dans Daphné disparue, j’ai retrouvé l’écrivain et j’ai complètement accroché à l’intrigue.

De quoi ça parle :
    Juan Cabo est un écrivain à succès. Mais le soir de son anniversaire, il a un grave accident de la route dans lequel il manque de mourir. Il reste cependant amnésique. Il récupère un carnet dans lequel il a écrit quelques phrases au restaurant dans lequel il soupai juste avant son accident : « Je suis tombé amoureux d’une femme inconnue ». Mais ces lignes sont-elles fiction ou réalité ? Persuadé que cette femme existe, Juan va démarrer une quête pour la retrouver. Mais les embûches ne cessent de s’accumuler, quelqu’un fait tout pour empêcher Juan de retrouver cette mystérieuse femme. Je n’en dis pas plus car j’aurais trop peur de dévoiler des clés.

Ce que j’en ai pensé :
    Je me suis régalée, Somoza est un maître de l’esprit humain. De plus, c’est un maître dans la manière de mener son intrigue, de jouer avec les différentes instances (auteur, narrateur, personnage). Il réfléchit beaucoup aux différents rôles joués dans le processus de création d’une oeuvre et le rôle qu’il assigne à l’éditeur est très intéressant.
    Je dois dire que je ne m’attendais pas à la fin, et pourtant tous les indices étaient donnés. Je me suis régalée jusqu’à la dernière ligne, quel talent !

Quelques phrases en passant :
*  » Vous croyez que vous pensez librement, je crois que je pense librement, mais nous nous trompons tous les deux : en fait, nous pensons et nous faisons ce que cet être invisible nous ordonne… La vie fonctionne comme ça, mon ami. Nous sommes de simples personnages. »
*  » Car la littérature est le meilleur ALIBI que nous ayons inventé pour le MENSONGE. Il n’y a rien de plus INUTILE, VIDE et FICTIF qu’écrire… Par le simple fait de figurer dans ce paragraphe précédée d’un tiret, vous ETES DEJA MORTE !... »

Je vous renvoie à l’excellent article de Leiloona : ICI