Une couverture rose, le visage d’une femme ingénue. Vous ne vous y trompez pas, voilà un roman degrand_amour chick-litt. Et ce roman tient ses engagements.

    Agnès traduit des romans d’amour à défaut d’être un écrivain célèbre. Sa vie amoureuse n’est pas au beau fixe, elle semble attirée par les hommes qui ne lui prêtent que peu d’attention. Mais il y a cet homme de papier, le beau rugbyman du calendrier, qui hante ses jours et ses nuits. Alors un jour, sur un coup de tête, elle prend le volant et file direction Aurillac afin d’essayer de le rencontrer.

 

    Je le reconnais ce n’est pas le pitch de l’année. Mais n’oublions pas que ce n’est pas le but visé par ce type de littérature. Ce roman se lit tout seul et on passe un agréable moment. Tout ce que fait notre Agnès est souvent hors de mesure et c’est pour cela qu’on l’aime. A 35 ans, elle retrouve la candeur d’une adolescente car elle estime avoir le droit à sa part d’amour et va accepter de croire qu’il faut forcer son destin.

    Il y a des choses très réussies dans ce roman : les personnages secondaires par exemple. J’ai aimé le personnage de Colette, cette rencontre plus âgée qu’elle et qui l’incite à prendre sa vie en main. J’ai ri du personnage de Pélo, qui est une caricature de lui-même et qui cherche l’amour lui aussi (certes maladroitement) mais aussi de sa soeur, la prof de fitness piercée. Mon coup de coeur va bien évidemment à PM, le vieil homme gay et décalé qui va accompagner notre Agnès dans une partie de ses péripéties. c’est un personnage à la fois drôle et touchant, dont certaines réactions pourraient flirter avec le ridicule si l’auteur ne lui avait pas donné autant de sensibilité, au fond.

     Il y a dans ce roman des scènes culte : la scène du vestiaire et la manière de se sortir de la situation, le premier petit mot à l’intention de Fabien, la scène dans la voiture, etc.

    Ce roman est sans prétention et c’est pour cela, à mon sens, qu’il est bon. C’est un divertissement qui s’assume. On se fait du bien, on rit, on rêve aussi et tout se finit dans le meilleur des mondes au moment où on n’y croyait plus. Et cerise sur le gâteau, c’est écrit par un homme.

    Je vous laisse, le créneau des hommes des calendriers semble porteur, j’ai un agenda chargé, ah ah ah !

    Les billets de Cuné, Fashion, L’irrégulière qui ont aimé et celui de Karine qui est restée indifférente.