J’avais mis Pimprenelle au défi de lire un « Passion intense » avec moi et il n’a pas fallu la pousserkarnak beaucoup pour qu’elle accepte. Nous avons choisi un roman se déroulant à Karnak il y a de cela des siècles, caution historique oblige.

    Naunakhte est une jeune fille qui a été recueillie par un couple qui n’est pas ses parents. Elle porte à son coude une marque de naissance qui serait la preuve qu’elle a été marquée à sa naissance par le die Amon. Un beau jour, on la mène au temple afin qu’elle devienne une des servantes du Dieu. Elle apprend à cette occasion que son père n’est autre que le pharaon. Sa beauté excite la jalousie de Tiyi qui craint de voir Naunakhte lui voler la possibilité de devenir la Main du Dieu, sorte d’épouse terrestre du Dieu.

    L’histoire est ponctuée très régulièrement de scènes à haute teneur érotique. On peut dire à ce sujet que tous les angles de la chose sont envisagés car dans les temples égyptiens on ne faisait pas les choses à moitié, la pudeur semble ne pas avoir existé et tout est bon pour se donner du plaisir. Les scènes érotiques sont très bien menées et savoureuses dans l’ensemble. La sensualité est de mise et j’ai particulièrement apprécié les scènes de « mise en condition » avant l’acte. On pourra néanmoins regretter une surabondance et une certaine répétition qui finissent par rendre le procédé un peu lassant.

    On notera avec beaucoup d’émotion, la volonté de l’auteur de nous servir une intrigue romanesque puisque Naunakhte va être condamnée, va s’échapper, être recueillie par un homme bien membré, le quitter, tenter de le sauver puis finir par se consacrer au Dieu. On l’aura compris, l’intrigue n’est pas le point fort de ce genre de romans.

    On se demande un peu si la jeune femme est saine d’esprit pour préférer se faire empaler par une statue plutôt que de choisir l’homme magnofique qui n’a d’yeux que pour elle. Mais on dit bien que les voies de Dieu sont impénétrables… quoi que là chers lecteurs, ça pénètre à tout va. A tel point que j’ai souvent eu une pensée émue pour les échauffements qu’a dû connaître notre héroïne.

    Filons voir si la miss Pimprenelle a profité de cette lecture.

 

Calepin