Le_petit_fils_d_Hercule   Avec Pimprenelle, nous avons eu envie, une fois de plus, de nous lancer dans une lecture un peu différente, une lecture susceptible de nous faire frémir d’aise. Voilà ce qui explique notre choix du jour.

 

    Un petit roman facile à s’envoyer en cette période où nous sommes toutes les deux débordées mais où nous ne manquerions notre rendez-vous dominical pour rien au monde.

    Dès « le discours préliminaire », les choses semblaient s’engager : « Cet ouvrage doit petre considéré sous deux faces. Comme encyclopédie, il doit censerver l’ordre et l’enchaînement des connaisances du con, du cul, et du vit. Comme ouvrage moral il doit contenir sur chacun d’eux les principes généraux qui sont la base de leurs opérations. »

 

     Dès la lecture de ces lignes, je me trouvai perplexe : dans quoi m’étais-je engagée ?

 

    Notre narrateur arrive à Paris, sans un sou en poche. Pour subsister, il va faire comme de nombreux jeunes hommes avant lui. Il va dispenser ses charmes auprès de femmes mûres comme monnaie sonnante et trébuchante. Et comme notre homme est charmant et bien membré (c’est ce qu’il dit en tout cas), il ne va pas être en mal de propositions. Et puis, le jeune homme est habile, donc les propositions se succèdent. Et comment vous dire ? Eh bien, ça fout à tout va. Et rien ne nous est épargné de la vieille nonne décatie à la vieille chaude de soixante-dix ans. Et on sait bien qu’au XVIIe siècle, la chirurgie esthétique et le botox n’avaient pas encore fait les miracles d’aujourd’hui. Donc, dans ce petit roman, ça fout à tout va, je le disais. Mais je peux vous garantir que ça n’excite personne…

    Au mieux ça ennuie, au pire, ça écoeure un peu. L’auteur ne s’est pas embêté de créer une histoire, il enchaîne les scènes crues, sans liant, sans saveur. Et cerise sur le gâteau, les petits poèmes érotiques qui y sont insérés et qui sont d’ue nullité sans pareille…

    Lecteurs, passez votre chemin… mais un petit extrait avant, tout de même, histoire de ne pas être venus pour rien et parce qu’il a été le seul à me faire bien rire :

    Je répliquai à cette péroraison de cour :  » Votre prudence, princesse, est tout à fait à sa place ; il est juste de vous tranquilliser ; voici mon outil ; j’espère que onze pouces et sa carrure vous suffiront. » A son aspect elle recule et tombe et presque sans connaissance ; je saisis ce moment et veux l’enfiler, lorsqu’elle part comme un jet d’eau. Je lui laisse passer cette première vivacité, et lorsque ses sens sont devenus plus calmes, et qu’elle est en état de savoir ce qu’elle faisait, je la foutis deux fois avec une vigueur extrême pour mater, s’il était possible, cette férocité de tempérament. La première fougue parut s’apaiser en effet ; mais cette feinte tranquillité préparait une nouvelle irruption ; elle me saisit et voulant baiser le ministre fortuné de ses plaisirs, elle se l’enfonce avec une telle gloutonnerie, que la mâchoire se démantibule ; elle jette les hauts cris. Elle ne pouvait articuler une parole. »

 

    Pimprenelle, cette fois je te mets au défi de lire avec moi un Passion Intense, qu’on rigole au moins, hein.

Calepin