J’avais adoré La Délicatesse, tout comme ma copine Noukette. Et depuis cette lecture, je voulais potentiel découvrir d’autres titres de l’auteur. Alors quand ma collègue chérie a parlé de son envie de lire celui-ci, je l’ai immédiatement suivie, d’autant que le titre me plaisait beaucoup.

    C’est l’histoire complètement loufoque d’un type qui collectionne tout, sans cesse, de manière compulsive. De fait, obnubilé par ce qui est bien plus qu’une passion au fond, Hector n’a aucune vie sociale. Un jour, il décide de guérir, profondément, allant même jusqu’à fréquenter un groupe de « collectionneurs anonymes ». C’est d’ailleurs par le biais de ce groupe qu’il va sympahiser avec Marcel, personnage haut en couleurs, marié à une femme très entreprenante…

    Au comble de sa chance, notre héros va rencontrer Brigitte et l’épouser dans la foulée. Or Hector, ce n’est pas un collectionneur de femmes. Il va donc se mettre à collectionner la sienne.

 

    Il faut le dire, j’ai adoré ce roman complètement déjanté, qui accumule les situations plus barrées les unes que les autres. L’auteur manie un humour de haute voltige qui, selon moi, demande au lecteur de dépasser allègrement le premier degré et d’adhérer au délire de l’auteur. Je me suis marrée quasiment tout du long et j’ai lu ce roman à une vitesse folle, ne m’arrêtant presque pas.

    J’ai aimé le personnage d’Hector, ce personnage d’une fadeur extrême – « Hector avait une tête de héros » selon le narrateur – à la vie sociale et familiale déplorable et qui se met à désirer une femme à cause de l’effet de ses mollets quand elle nettoie les vitres. C’est tellement gros que ça en devient jouissif, un tel scénario. Sans dévoiler, le héros s’embarque dans différents stratagèmes pour assouvir son fantasme. Et sa femme n’est pas en reste, il faut le dire.

    Les personnages secondaires sont drôlissimes : la femme de Marcel, joueuse de ping-pong mais qui aime saisir d’autres types de balles, la mère d’Hector et son obsession pour la soupe, le frère d’Hector qui de son côté collectionne les femmes, lui.

    Et puis ce qui fait la saveur de ce roman, c’est le narrateur qui vous prend à partie tout du long, vous assène autant d’âneries que de vérités sur la vie. Un narrateur qui manie l’ironie, l’anticipation et ‘art de jeter le doute, de faire réfléchir. Car si ce roman est loufoque, je trouve qu’il fait s’interroger sur ce qui nous fait avancer dans la vie, ce qui nous fait envie, ce qui finalement est notre carburant, peu importe ce que c’est.

    Je sais que Noukette a moins aimé, je vous invite à aller lire son avis. De même, elle a eu le courage de mettre en ligne de nombreux liens qui vous renverront vers davantage d’avis.

    Quelques phrases que j’ai aimées parce qu’on est jeudi aussi, hein Chiffonnette…  

jeudi citation

   Faire croire que l’on est heureux est quasiment plus difficile que de l’être réellement.

    * Tous les bonheurs dérapent, il suffit juste d’attendre.

    * Certes son expérience en matière d’érotisme ressemble au charisme d’une fissure.