80-notes-de-bleu

    Rentrée littéraire oblige, 80 Notes de bleu dont j’attendais la suite avec une certaine impatience, il faut le reconnaître, a grillé tous ses potes sur la PAL coquine. Et pourtant, j’avais déniché un titre de toute beauté. Vous attendrez octobre bande de pervers…

    J’avais apprécié 80 Notes de Jaune pour plusieurs raisons : la traduction était fluide, les personnages moins fades que dans les séries du même accabit et surtout, on nous y donne ce qu’on prétend, excusez-moi du peu : du cul bien trash ! Non parce que dans tous les autres romans prétendus SM, on n’y voit à peine l’ombre d’une paire de menottes, accessoires seulement utilisé par papa et maman qui veulent pimenter leur relation en se faisant croire l’un l’autre qu’ils se lancent dans le bondage ok moi aussi, j’ai ma paire de menottes roses en fourrure mais ça compte pas, jes les ai reçues pour un swap (oui, je sais on m’envoie de drôles de choses à moi…

    Revenons à nos poils de cul moutons… Vous n’êtes pas ici pour m’entendre raconter des âneries sur la façon de se ligoter… quoi que, allez, je confesse qu’hier, voyant la chevelure digne de Raiponce d’une de mes collègues, je me suis prise à me demander si son compagnon l’attachait au lit avec… Bon oh !!! Ca suffit ! 80 Notes de bleu, donc !

    Ce second tome va réconcilier les amateurs de sentiments et de paillettes. L’auteur fait un effort pour créer entre Summer et Dominik, une vraie histoire d’amour. Ces deux-là s’aiment, c’est certain. Par contre, ne poussons tout de même pas mémé ligotée elle aussi sur une pente trop lubrifiée savonneuse, cela ne les empêche pas de ferrer le poisson à droite et à gauche. L’auteur va essayer de les faire vivre ensemble mais personne n’y croit vraiment, les personnages les premiers. Preuve en est : Dominik à peine arrivée à New York, Summer s’embarque dans une longue tournée de concert. Pour ceux qui débarqueraient, elle est violoniste. Et puis vous avez qu’à lire le premier, hein, ou au pire mon précédent billet, on ne va pas tout vous prémâcher non plus. 

     Je sais, je digresse encore… Ce deuxième tome tient parfaitement ses promesses : l’histoire s’étoffe, les scènes de cul sont à la hauteur, le SM est présent mais à une exception près (mais ce personnage est délibérément une saloperie) il n’y a aucune confusion entre pratique sexuelle et perversité de l’esprit. Je m’explique : dans les autres romans à la mode du même type (couvertures à cravate ou ceintures, ou je ne sais quoi), les scènes prétendues SM sont d’une pauvreté affligeante mais les personnages sont manipulateurs et dominateurs dans leurs relations sociales (et donc malsains au possible). Dans ce roman, hormis Victor (que je hais mais dont le personnage amène beaucoup à l’histoire), les personnages ont un choix de sexualité qui certes, leur appartient, mais cette pratique ne concerne que leur sexualité et ne fait pas d’eux des débiles profonds, rongés par des problèmes venus de l’enfance. C’est une série qui répond donc à l’horizon d’attente éveillé chez son lecteur. Alors après, on est excité ou pas par ce genre de pratique, et ça, c’est un autre débat. Par contre, ça se lit vraiment bien et ça en donne au lecteur pour son argent. Voilou ! Vivement la suite !!

    Je ne résiste quand même pas à vous livrer quelques petites phrases de haute volée, il en faut tout de même :

    * « Son pénis durcit, rompant le flot de l’eau  » (je rêve de voir ça un jour, moi)

    * « Tu sais que la meilleure façon de faire sortir quelqu’un de la tête est d’en faire entrer un autre ailleurs » (si je trouve ce conseil jusque dans les grands romans…)

    * « J’aurais préféré qu’il cesse ses éternelles caresses trop légères et qu’il me pince les tétons ou qu’il m’étrangle un peu ». (allez savoir pourquoi mais la fin de la phrase m’a faite rire)

     * On nous donne également quelques conseils pratiques pour le bondage  (possession d’une paire de ciseaux):  » Il faut toujours en avoir sous la main, a-t-elle recommandé, afin de pouvoir libérer rapidement votre partenaire en cas de danger, comme un incendie, une blessure, ou l’arrivée imprévue de votre belle-mère »

    * Et pour finir en beauté, un passage un peu dégueu à mon goût. Ils sont allés au resto et ont mangé des huitres. Au retour, il se masturbe devant elle et jouit… (je savais que le lait maternel prenait le goût de ce qu’on mange… pour le sperme, j’ignorais…)

     – Nettoie moi avec la langue.

     Il avait un goût d’huîtres, de raifort et de péché. Elle se sentit de nouveau affamée. Ce voyage allait sonner le glas de sa taille de guêpe.

 

Et vous, qu’avez-vous osé ce mois-ci ? L’irrégulière aussi a plongé dans les notes de bleu, Evy se lance avec un Passion Intense, Sara fait encore sa vilaine avec un chouette roman (mouhahaha), Marilyne et Choco nous rejoignent avec un petit goût de Japon, Jérôme et Saxaoul nous disent comment faire l’amour à un homme, Parthenia se dit que tous les prétextes sont bons (et elle a bien raison), Lystig fait coup double avec la rentrée littéraire, Sarah allie sexe et cuisine, Noukette nous avoue tout (même des trucs sur moi, la vilaine)

 

Mardi-c-est-permis