C’est grâce à une édition scolaire que j’ai découvert un titre de Molière dont j’ignorais tout, jusqu’au titre. Cette pièce tourne autour

le sicilien

 de quatre personnages et d’une intrigue très simple : un vieux barbon s’est entiché de l’esclave qu’il a affranchie ; un jeune homme veut la conquérir et pour ce faire, il est aidé d’un valet.

    Le Sicilien ou l’Amour-peintre n’est pas une de ses premières pièces et il a déjà écrit pas mal de ses grands succès quand il produit cette toute petite pièce qui tient de la farce mais mêle également la partie divertissement de la comédie-ballet. On retrouve dans cette pièce bon nombre des ingrédients et des ressorts de sa dramaturgie : le vieillard qui tente d’abuser de sa position pour obtenir les faveurs d’une femme plus jeune et inférieure socialement, mais aussi le personnage du jeune homme amoureux et légitime dans sa démarche de séduction ; et comme dans chacune de ses pièces, le valet malin qui prête main forte au jeune homme contre le vieux barbon. Le stratagème utilisé pour approcher la jeune femme (et le jeu de sous-entendus qui en découle) est d’ailleurs également un topos du théâtre de Molière… et j’ai trouvé la fin un peu tirée par les cheveux, en plus…

    Ai-je apprécié ? Non pas tellement. Cette pièce fleure bon la pièce de commande, écrite à la hâte pour plaire au Roi. Au final, rien de bien nouveau, une pièce un peu légère que je trouve juste alourdie des intermèdes musicaux… En tant qu’enseignante, je me dis que cette pièce a sans doute la vertu de permettre d’envisager en peu de pages tous les grands axes du théâtre classique. Mais question plaisir, on repassera…

Challenge classique