khadra    Après avoir lu l’Attentat, Les hirondelles de Kaboul et les Sirènes de Bagdad, lire l’auteur se prêtant à quelque chose de différent m’a vraiment tentée. C’est ainsi que j’ai eu très envie de participer au partenariat organisé par les Editions Julliard et le forum livraddict.

De quoi ça parle :

    Entre la mer et la décharge, il y a un terrain vague sur lequel vivent des hommes oubliés de la société. A leur manière, ils reforment un microcosme et tentent de survivre dans un monde hostile et dangereux.
    D’un côté, il y a Ach le Borgne et son protégé, Junior. Ach fait l’apologie de la vie de clochard à Junior car on le sent terrifié à l’idée de perdre son compagnon.
De l’autre côté, il y a la bande de Pacha. Ce dernier use de la peur pour garder tout son petit monde autour de lui. Chacun de ces hommes traîne derrière lui un lourd passé.

Ce que j’en ai pensé :

    Ce livre est très différent de ce que j’avais pu lire de l’auteur. On est loin de ses romans habituels. Certains diront que lorsque l’on réussit dans un genre il faut y rester, d’autres diront que c’est intéressant de voir un écrivain proposer quelque chose de différent. Je pense que je penche du côté du second avis même si je ne peux pas dire que j’ai vraiment été séduite par ce roman.
    Je ne dirai pas non plus que c’est un mauvais roman comme j’ai pu le lire. En effet, il se lit bien et certains passages sont vraiment très beaux, certaines réflexions très vraies et très sensibles. Mais je ne sais pas, j’ai parfois eu l’impression que cette histoire manquait de liant. Est-ce dû à la brièveté du livre si je n’ai pas eu le temps de m’attacher aux personnages ? J’aurais aimé rentrer plus avant dans leur passé, connaître les raisons qui les ont menées là, rentrer au plus profond de leur souffrance. Mais peut-être n’était-ce pas là le but et dans ce cas, je suis passée à côté de ce que l’auteur a voulu faire passer.
     De même, j’ai été déçue par le personnage de Ben Adam dont j’espérais qu’il allait faire décoller le livre. Mais là encore, j’ai trouvé ce passage court à tel point qu’il en perd de sa crédibilité, je trouve.
    Je dois dire cependant que j’ai beaucoup aimé la fin qui colle vraiment avec ce que l’auteur a de meilleur en lui selon moi : l’art de mettre le doigt où ça fait mal et de mettre son lecteur face à la réalité du monde.

    Même si ce livre n’est pas un coup de coeur, je suis contente de l’avoir découvert et je lirai bientôt Ce que le jour doit à la nuit. Merci encore à la maison d’éditions d’avoir permis ce partenariat, et merci Livraddict.

    Je file lire l’avis de Pimprenelle qui l’a lu il y a quelques jours.