GREEN

  Time Magazine l’a déclaré Meilleur Roman 2012 : j’aurai tendance à être d’accord. Poser des mots sur ma lecture de ce magnifique roman va être difficile, je vous le dis.

    Hazel a seize ans et elle va mourir, elle le sait. Atteinte d’un cancer en phase terminale, son traitement semble vouloir lui accorder du répit, mais ce n’est que temporaire, elle le sait. Alors elle profite autant qu’elle peut de la vie et de ses parents. Lors d’un groupe de soutien auquel elle participe un peu contre son gré, elle va faire la rencontre qui va changer sa vie : Augustus. De son côté, un cancer lui a pris la jambe, mais désormais, il est guéri. Entre les deux adolescents, c’est le coup de foudre, celui qui fait même battre le coeur de ceux qui vont les voir s’aimer.

    Le résumé semble mettre en garde « Attention, ce livre est triste. » Ce n’est pas faux mais c’est tellement plus que ça. Ce livre irradie d’optimisme, de rage de vivre et d’amour. Il envoie le message fort que tout doit être vécu, peu importe ce à quoi on est sans doute condamné. D’autant que ce n’est pas forcément ceux qu’on croit qui sont le plus en danger. Ce roman est une magnifique leçon de vie et, comme souvent, ce sont les adolescents qui nous la donnent.

    John Green nous offre une palette de personnages plus attachants les uns que les autres. J’ai adoré Hazel qui, malgré la pénibilité quotidienne de sa vie et l’échéance la menaçant, fait preuve d’une joie de vivre et d’une lucidité impressionnantes. Au final, c’est elle qui accompagne ses parents et les porte dans cette épreuve. Les parents sont d’ailleurs des personnages que j’ai adorés, tellement humains et tellement vrais : le dévouement de cette mère qui pense qu’elle ne le sera forcément plus jamais quand elle aura perdu son enfant, ce père qui sait pleurer et avouer son impuissance mais qui saura, au bon moment, trouver les mots. Et Augustus... comment vous parler de lui ? C’est celui dont on se serait toutes tombées amoureuses à 16 ans, le jeune homme aux métaphores. Il est drôle, sensible et tellement altruiste. Mais il est surtout Augustus et ça, je ne vois pas comment y mettre des mots.

    Tous les personnages secondaires sont également réussis notamment celui du vieil écrivain aigri, auteur du roman culte d’Hazel. Je ne vous en dis pas plus sur ce détestable personnage car il est un des ressorts importants de cette histoire.

    Je ne vous cacherai pas que ce roman m’a fait verser de grosses larmes. Mais vous savez ces larmes qui soulagent parce qu’elles ont été mêlées au rire, parce qu’elles vous font sentir vivant. C’est un roman triste forcément mais tellement lumineux à la fois. John Green réussit la prouesse de ne jamais tomber dans le pathos, notamment parce que c’est la chose que détestent Hazel et Augustus. Des deux personnages vont m’habiter longtemps et je n’oublierai pas de sitôt la belle leçon de vie et d’amour de ce roman.

    Ce roman est truffé de jolies phrases, Noukette devrait vous en proposer quelques unes dans son billet. Je vous invite également à lire les billets de Leiloona et Hérisson ce matin puisque nous avons eu envie, toutes les quatre, ce matin de vous donner notre avis sur ce livre qui sera dans les bonnes librairies dès aujourd’hui.