Room Emma Donoghue

    Oui, je sais, c’était hier la lecture commune… Et puis voilà déjà trois jours que j’ai fini cette lecture en plus… Disons que j’ai zappé, je n’ai pas associé la date et le jour. Blonde un jour, blonde toujours. Mais bon, je vais vous en parler tout de même.

    Ma copine Noukette m’a gentiment prêté ce roman que presque toute la blogosphère a lu. Il était temps… roman-choc.

    Le narrateur s’appelle Jack et il a cinq ans. Il vit dans une toute petite pièce avec sa maman. Parfois, le soir, ils reçoivent la visite de Grand Méchant Nick mais sa maman préfère qu’il dorme à ce moment-là car cet homme-là, il vaut mieux l’éviter. Alors Jack fait semblant de dormir et il compte les grincements du lit… Jack raconte avec sa voix d’enfant, ses phrases pas toujours bien construites, sa vie au quotidien. Il nomme les objets comme des personnes ce qui est normal, au final, quand on vit dans un univers si confiné. 

    A travers ses yeux d’enfant, le lecteur prend de plein fouet la réalité de ce que vit ce petit, du courage et de l’abnégation de cette mère qui prend sur elle et fait tout ce qu’elle peut pour protéger le plus possible son enfant de l’horreur, de l’amour magique et si fort entre cette femme et son enfant né de l’horreur.

     Je trouve qu’il est difficile de parler de ce roman. Je l’ai lu sur la journée, ne pouvant me résoudre à le poser plus d’une heure. Je devais savoir, je devais poursuivre avec Jack et savoir comment tout cela allait finir. Room ce n’est pas seulement le récit de la séquestration c’est aussi celui de la fuite et du retour à la vie. Par le biais d’un récit innocent, le lecteur est projeté de plein fouet dans ce qu’il devine derrière les mots de l’enfant. J’ai eu peur, eu le coeur au bord des lèvres, eu beaucoup de peine aussi à certains passages mais j’ai aussi souri de certaines réflexions de l’enfant. J’ai également trouvé la mère vraiment admirable. C’est certes un personnage de papier mais je me suis souvent demandée si j’aurais eu le même courage et la même capacité à m’effacer pour nous sauver, mon enfant et moi.

    Retrouvez les avis de Karine et Céline.