Je lis peu d’essais. Je ne peux pas dire que ce soit par manque d’intérêt, je pense que c’est surtout que je préfèreSéparée lire des romans et ainsi m’évader de la pesanteur quotidienne. Mais la couverture rose flashy ainsi que le sujet de celui-ci m’ont donné envie de m’intéresser à une étude sociologique de la chose.

    L’auteur envisage son essai selon le constat qu’il a fait qu’apparemment les séparations (et divorces) surviennent en fait sous l’impulsion féminine. Il va donc nterroger, recueillir et passer au crible les témoignages de nombreuses femmes, tous niveaux sociaux, âges et profils confondus. Pourquoi se sépare-t-on ? Comment se reconstruit-on ? A quoi aspire-t-on ?

    Comment dire ? Soit je ne suis pas faite pour les essais, soit celui-ci ne m’a vraiment pas convaincue… Tout commençait plutôt bien par une définition de la séparation, par tout un tas de données chiffrées histoire de nous mettre en situation. Ensuite, je dois avouer que j’ai été lassée de tous ces témoignages que j’ai trouvés assez plats (malgré la volonté de citer des expressions des dites personnes…) et qui ne m’ont au final apporté que peu de matière nouvelle à réflexion. Soit la société est profondément ennuyeuse, soit c’est cet essai qui l’est…

    Ensuite, j’ai été furieuse de me voir raconter dans les moindres détails les deux tomes de la BD Lulu femme nue de Davodeau que j’avais très envie de découvrir. Merci de m’avoir gâché un des plaisirs de lecture que j’envisageais en 2012. D’autres films et romans sont également narrés en long en large et en travers, sans que j’aie à chaque fois bien saisi l’enjeu particulier de le faire à ce moment-là… ou alors c’était trop malin pour mon pauvre petit cerveau de blonde, ce que je n’exclus pas.

    Sincèrement, je me suis fait violence pour aller au bout de cet essai et en ai surtout conclu que si les femmes se cassent, c’est sans doute parce que ce sont celles qui ont le courage de le faire… Oui, je sais, je fais ma nana de mauvaise foi… et j’aime ça.

    Cathulu est bien plus enthousiaste que moi et L’Irrégulière a été passionnée. Ne vous fiez donc pas à mon avis.