La cour des miracles (t.1) – Piatzszek – Maffre

    Avec Anacréon, Roi des Gueux, plongeons ensemble dans le monde putride et famélique du premier tome de la Cour des Miracles.

     Paris, 1667. Loin du faste des beaux quartiers, fourmille un autre monde : celui des bandits. Et ces gens-là aussi ont un roi : Anacréon. En ce 14 février, il a décidé de passer le relais à son fils Jean. C’est donc en pleine scène d’initiation que s’ouvre la BD. Pendant ce temps-là, celle que l’on nomme « La Marquise » use de ses charmes pour détrousser les hommes qu’elle fait tomber dans son lit. Bienvenue à la Cour des Miracles, cette société des laissés pour compte, si célèbre au XVIIe siècle.

     Que dire d’autre que « cette BD est une merveille » ? Tout d’abord, il y a le plaisir de retrouver le trait de Maffre que j’avais adoré dans « Le croque-mort, le clochard et l’assassin ». J’aime la manière qu’il a de dessiner les gens, surtout leurs visages : un trait qui se veut sec , tranchant . Un trait qui sert à merveille l’expression de ces oubliés de la société. Et Paris est si bien croquée ! Un régal pour les yeux.

     Le scénario de Piatzszek m’a également convaincue. Ce personnage d’Anacréon roi des gueux est fascinant. En marge de la Cour, il crée la sienne avec son peuple, celui qui est oublié du Roi : celui des pauvres, des malades, de ceux qui n’ont plus rien à perdre. J’ai adoré replonger dans la période historique qui m’a sans doute le plus passionnée quand j’étais collégienne. Je me souviens d’une prof d’histoire de 4e qui nous avait parlé de cette cour des Miracles. Cette BD a mis en images encore mieux que je l’imaginais. Et quel plaisir de croiser notamment Molière au détour d’une page. Bravo pour avoir aussi bien mêlé l’Histoire au scénario.

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52 réflexions au sujet de “La cour des miracles (t.1) – Piatzszek – Maffre”

  1. Certaines planches sont très chouettes, d’autres pas glop (notamment les visages. Mais du coup je regarderais de plus près. J’avoue que cette BD sort juste après la clôture du Roy des Ribauds (au thème proche) et que le comparatif est difficile. Merci pour la découverte.

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    • C’est tout le dilemme des séries… Attendre entre deux tomes ou avoir le courage d’attendre les séries complètes

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  2. Nous pensons tout les deux beaucoup de bien de cette nouvelle série, chère Stéphie.
    Pour prolonger le plaisir, je suis en train de finaliser le montage de l’interview de Julien Maffre.

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  3. Je l’ai feuilleté hier mais le dessin me plaisait moyen. Pourtant l’histoire a l’air bien sympa, donc quand l’occasion se présentera je le lirai volontiers quand même.

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