Dieu me déteste – Hollis Seamon

     Aujourd’hui avec mes comparses Karine,  Jérôme, Liliba et Noukette, nous avons décidé de vous parler d’un tout nouveau roman paru dieu me détestesous un tout nouveau label : La belle colère. Leur ligne éditoriale, ils la résument ainsi : « des livres pour adultes dont les héros sont  des adolescents ». Qui sont-ils ? Stephen Carrière (Anne Carrière) et Dominique Bordes (Monsieur Toussaint l’Ouverture) en sont à l’origine. Leur projet : quatre romans par an, triés sur le volet. Alors qu’en est-il de ce tout premier titre ?

     Dieu me déteste, c’est l’histoire d’un jeune homme de dix-sept ans, Richard Casey. Et à cette période de sa vie où il devrait découvrir ce que le monde lui réserve, Richie est à l’hôpital, dans l’unité des soins palliatifs. Il a le cancer et il va mourir. Mais il n’est pas encore l’heure de se mettre à pleurer car Richie compte bien, malgré ses forces vitales qui l’abandonnent, profiter de chaque instant qu’il lui reste à vivre. Alors il va devoir un peu presser le pas, notre héros. Et si certains personnages hauts en couleur comme son oncle et sa grand-mère vont l’aider à s’offrir des moments d’éternité, il va devoir affronter le chagrin de sa mère, le personnel de l’hôpital et le père de Sylvie. Comment ? Je ne vous ai pas parlé de Sylvie ? Ah oui… elle vaut le détour, la petite. Mais il va vous falloir lire ce roman pour en savoir plus.

      Si ce roman avait été une pièce de théâtre, on l’aurait qualifiée de tragédie. Le héros de l’histoire est en soins palliatifs, il va donc mourir. Mais tout l’intérêt réside dans tout ce qui précède. Car au fond, nous naissons tous pour mourir un jour. C’est un très beau roman qui s’interdit le pathos (au point qu’il m’a fallu quelques pages pour créer de l’empathie avec certains personnages) et n’oublie pas de faire la part belle à chaque souffle de vie qu’il reste. Bien sûr que c’est triste mais jamais Richie ne s’apitoie vraiment sur son sort. Il peste souvent mais il rebondit et cherche des solutions pour profiter autant qu’il peut des gens qui l’entourent et de ce peu de vie qu’il lui reste, mais qui existe.

      J’entends de nombreuses personnes vouloir le comparer à Nos étoiles contraires de John Green. Certes, on y parle de cancer et d’amour sur un ton qui se veut un hymne à la vie. Mais ces deux romans sont très différents, notamment parce qu’ils ne visent pas nécessairement le même public. Et puis si on devait dire que tous les romans parlant de cancer et d’amour sont les mêmes, on pourrait au moins renvoyer au magnifique Oscar et la dame rose d’Eric-Emmanuel Schmitt.

      Enfin voilà, en bref, une très belle découverte. Un roman à lire. Il me tarde de découvrir leur prochain titre qui sort en mai et dont le résumé me tente beaucoup.

18 réflexions au sujet de “Dieu me déteste – Hollis Seamon”

  1. Ma fille qui vient de lire Oscar a fait elle aussi des parallèles entre les deux livres. Une très belle découverte, je compte bien suivre cette collection attentiveemnt !

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  2. Rien à voir avec nos étoiles contraires, tu as raison de le souligner. C’est un superbe roman, « lumineux » comme dit Noukette.

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  3. moi non plus je n’ai pas vu de ressemblance avec « Nos étoiles contraires »! du tout!
    j’ai aussi hâte de découvrir les autres titres de la collection, ça part très fort!

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  4. Merci, je ne connaissais pas ce label (mais j’avais vu les publicités dans le métro, sans avoir eu le temps de me pencher vraiment dessus, mais ça m’intriguait). Je suivrai tout cela de près ! (Il faudrait peut-être aussi que je lise un jour Nos étoiles contraires).

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  5. Je viens de le lire et comme toi, il m’a beaucoup plu ! King Richard et son entourage resteront pour très longtemps au creux de mon esprit !
    Puis je fais partie de celles qui trouvent que ça ressemble vraiment très fort (l’atmosphère, « l’amour pour épée et l’humour pour bouclier ») à Nos Etoiles Contraires. Je pense juste que j’ai trouvé celui-ci meilleur 🙂
    Au plaisir de te lire,
    Cajou

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