Le premier mardi, c’est permis (44)

    Je ne vous dis pas à quel point, je me suis accrochée pour vous proposer un billet aujourd’hui… Tout d’abord, j’ai voulu lire Les moelleuses au chocolat de Silène. J’ai lu deux nouvelles, trouvé ça bien écrit mais franchement pas de quoi fouetter une chatte. Donc pas pour le mardi hein. Ensuite, j’ai voulu lire un livre avec des filles qui aiment les filles et dont j’avais lu une chronique positive chez Jérôme… J’ai même acheté ce livre plus édité sur un site d’occasion… Les chambres d’Arnault Tran m’est tombé des mains… une femme va de chambre en chambre assouvir les désirs d’autres femmes… J’ai trouvé ce truc vraiment pas excitant et pas parce que cela mettait en scène des femmes ensemble, n’allez pas vous méprendre. Mais je n’ai pas aimé ce texte, notamment la scène avec une femme de 120 kgs supposée ne pas pouvoir se lever de son lit… wtf… Ensuite, j’ai ouvert Jamais deux sans trois d’Eve Langlais… j’ai lu cinq pages et conclu que je n’étais pas d’humeur à supporter une nana parlant à la louve qui sommeille en elle… mais j’y reviendrai car je sens qu’il y a un lourd potentiel bousesque dans ce roman (j’invente des mots si je veux, d’abord…)

    Je commençais déjà à me demander de quoi j’allais bien pouvoir vous parler… étant donné ma vie sexuelle et amoureuse du moment, pensez bien que je ne risquais pas de vous faire rêver… Dommage, car les billets où je parle de moi semblent être ceux qui vous intéressent le plus si j’en crois le nombre de vues et de commentaires. Mais non non non, ce blog est un blog respectable…

    Je me suis ensuite souvenue qu’il me restait une nouvelle de Christy Saubesty dans ma liseuse. Noukette en est fan, j’avais eu des avis très divers selon les nouvelles déjà lues. Je me suis lancée… et je m’excuse d’avance car c’était l’anniversaire de l’auteur hier et que mon avis ne va pas être un cadeau. Glurps…

amant sans visage    Dans l’Amant sans visage, l’auteur nous entraîne sur les traces de Shayne, ancien casque bleu. Il a été torturé et défiguré… à tel point qu’il porte un masque. J’aurais dû me méfier. Mais mon goût des hommes musclés et autoritaires semble encore me jouer des tours… Son chemin va rencontrer celui de Nélia, jeune nigérienne qu’il va arracher aux mains d’un gros vilain méchant qui abuse du corps de la jeune femme.

    Je suis navrée de le dire mais j’ai détesté cette nouvelle… Tout d’abord, en si peu de pages, il se passe trop de choses et du coup, certaines situations en deviennent des plus improbables. Quand Shayne rencontre Nélia, elle se fait abuser et violer de la pire manière qui soit. Alors Shayne Rambo vient à sa rescousse en sectionnant le sexe du méchant américain (dont j’ai déjà oublié le nom… RIP). Eh bien, peu de temps après, la belle retrouve son appétit sexuel et désire de manière incroyable Shayne Albator. Ensuite, ils vont se faire retrouver par l’ancien coéquipier à cause de qui la vie de Shayne a basculé… Et sans vouloir spoiler, il va neutraliser Shayne et violer Nélia (qu’il avait déjà violée auparavant chez l’américain dont le zizi n’était pas encore coupé). Eh bien, il en faut plus pour traumatiser notre Nélia qui, une fois libre, s’aperçoit qu’elle aime follement Shayne (qu’elle vient de rencontrer…) au point de vouloir un enfant de lui.

PFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF ! Non mais sérieux quoi ?!

    Ensuite, je vous fais grâce des « ma puce », « mon ange » à gogo dont il l’affuble et de tout un tas d’autres petits surnoms qui ont gavé l’héroïne elle-même… Je vous donne quelques expressions qui parlent d’elles-mêmes et m’ont fait pouffer plus qu’autre chose : « le petit orifice sombre impudiquement exposé » (de l’art de la périphrase… et où je me demande comment cette orifice pourrait être exposé pudiquement…), « sa coquine petite langue » (quand trop d’adjectif tue l’adjectif), « ses chairs détrempées », « ses chairs ruisselantes » (miam, miam, miam).

    Et puis cette manie de vouloir faire tomber amoureux des gens qui viennent de baiser ensemble… Et là, bien évidemment, il la ramène aux Etats-Unis dans sa famille avec laquelle il n’a plus aucun contact. Et je ne vous parle même pas de la facilité avec laquelle il se procure des papiers alors que quelques pages avant, il était recherché pour trahison et désertion… Pfiou, quelle histoire…

initiation claire    Ne voulant pas en rester sur une lecture loupée, ma copine Angéla Morelli me conseilla de télécharger une nouvelle de Valéry K. Baran publié chez HQN. Suivant l’auteur sur Facebook et la trouvant intéressante notamment dans les discussions qu’elle peut lancer sur l’édition et  l’écriture, je n’ai pas hésité un instant. Et pourtant, le sujet n’est pas ce qui me titille le plus.

    Dans L’initiation de Claire, on suit les pas d’une jeune femme qui décide de s’initier aux pratiques de domination. Le récit se compose de trois parties. Dans la première, l’auteur prend le temps de soigneusement dresser le décor et installer le personnage. On suit donc Claire à son arrivée au club pour lequel elle a reçu une invitation suite à une partie de jambes en l’air avec deux messieurs. Dans la deuxième partie, Claire est mise en situation d’une séance commune. Arrive un homme qui lui plaît particulièrement, Mathieu. Cette partie m’a un peu mise mal à l’aise… je pense que je ne fantasme pas du tout sur l’idée d’un sexualité à plusieurs dans un club. Par contre, j’ai adoré la troisième partie, vraiment. Et pourtant c’est le récit d’une initiation BDSM et je pensais que je ne serais pas du tout séduite. Je pense vraiment que ce qui a clairement déclenché mon adhésion, c’est l’écriture de l’auteur. Une écriture fine et soignée, sans aucune fioriture débile. Une écriture qui sait être crue sans tomber dans le mauvais vulgaire. J’ai trouvé les explications intéressantes et les scènes de domination comme de sexe un peu plus « simples » vraiment réussies.

    Alors clairement, je recommande cette longue nouvelle (environ 45 minutes de lectures) que l’on peut télécharger pour moins de deux euros. Autant vous dire qu’il n’y a aucune raison de s’en priver. Une plume à découvrir et qui, à mon avis, prouvera qu’on peut écrire avec talent et style dans ce genre encore décrié. Ne perdez pas de temps avec un nuancier de couleur sombre, lisez plutôt L’initiation de Claire.

Mardi-c-est-permis

Et vous qu’avez-vous tenté ce mois-ci ? Anne-Véronique est plutôt tiède, Noukette joue aussi aux GI Joe, Jérôme part au ski, L’Irrégulière se fait secourir par des pirates, Moka se la joue artiste, Sara fait dans l’escort-girl et Parthenia a choisi une BD glaçante, Manika se marre en BD et Sarah persiste avec les Passion intense.

41 réflexions au sujet de “Le premier mardi, c’est permis (44)”

  1. Je n’en lirai aucun car ce n’est pas du tout ce que j’aime lire, mais je voulais te dire que j’ai adoré le début de ton post et la chronique de « l’amant sans visage », merci pour ces sourires nocturnes 🙂
    et en effet, on ne pourra pas dire que tu n’y mets pas du tien pour ton blog !!

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  2. En conclusion, le prochain que je lis et que je chronique aura été conseillée par quelqu’un… j’ai l’impression que tu as bu un grand vin (in fine après plusieurs piquette) quand je me tapais un cubis… en me disant (comble du mauvais goût) : hey ! Mais c’est bon le vin quand même !
    😉

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  3. C’est beau ce don de soi pour honorer le mardi coquin 😉
    va falloir que jm’offre une liseuse au plus vite pour vous suivre pour ce rdv comme il se doit !

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    • On voit à quel point je me sacrifie pour mes lectrices hein. Et en effet, il y a plein de super choses à lire sur liseuse 😉

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  4. eh bien dis donc, encore heureux que tu étais déterminée à ne pas manquer ton rendez-vous parce que certains livres avaient l’air de véritables chausses-trappes…
    Bon alors, finalement, Shayne tenait plus de Rambo ou d’Albator ? vois-tu, ça me turlupine…:p

    en tout cas, la dernière pioche était la bonne… 😉

    de mon côté, je me suis plongée dans un manga yaoi qui lorgne vers le thriller psychologique… j’ai flippé ma race… même si la tournure que veulent donner les auteures à la suite me fait tiquer…
    ça s’appelle In These Words : http://parthenia01.eklablog.com/in-these-words-tome-1-de-jun-togai-narcissus-a114173370

    Bonne journée à toi ! 🙂

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    • Mais avec plaisir. Et je me suis aperçue cette nuit (ben oui, je ne dormais pas) que j’aurais pu rajouter d’autres choses positives sur la psychologie des personnages.

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      • *Ronronne* Oh, c’est encore mieux si ça t’a touchée, alors. Déjà, tu as parlé d’un point qui est extrêmement important, pour moi : l’écriture et le vocabulaire utilisé dans le cadre de l’érotique. Et la psychologie des personnages est quelque chose de tout autant primordial, pour moi, alors… ^^

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  5. Je me demande si nous ne deviendrions pas de plus en plus exigeantes ^^
    Bon, je note l’initiation de Claire !
    Les moelleuses au chocolat, j’avais vraiment beaucoup aimé, justement parce que c’était très subtil (mais effectivement, c’est peut-être trop sage pour un mardi)

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  6. BDSM…disons qu’heureusement que tu m’avais expliqué le terme avant histoire que je n’ai pas l’air trop conne dans mon commentaire 😉 Moi rien de concluant, je voulais quand même faire un billet pour dire pourquoi ce n’était pas concluant mais je vais essayer de reprendre le livre un peu plus pour être prête le prochain mardi …

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