Le testament de Marie – Colm Toibin

Le testament de Marie   Je ne suis ni pieuse, ni une fervente croyante. Néanmoins, j’aime beaucoup les romans qui posent leur histoire sur l’Histoire, notamment quand elle touche à la religion et à certains grands épisodes.

Dans ce roman, l’auteur donne la parole à Marie et la laisse nous raconter les derniers jours de Jésus. Enfin, pour être plus précises, ses derniers jours de Jésus. Comment peut-on être mère et voir son enfant marcher droit vers la mort ? Comment peut-on être encore une mère quand son enfant ne se réclame que d’un parent : Dieu.

En quelques pages, est brossé le ressenti de Marie, son vécu, sa peur, ses souvenirs et sa crainte pour l’avenir. Une femme en retrait, dans l’ombre, qui réfléchit et relate. On peut être touché de ce qui traite de l’amour d’une mère pour son enfant, entraîné dans la même spirale que ceux qui ont eu un rôle dans cette histoire. Le texte est beau, la traduction donne un bel ensemble qui permet de toucher à cette « prose, lyrique et émouvante » promise par The Observer.

Néanmoins, le roman est court et on a cette sensation d’être resté en surface de quelque chose, de ne pas avoir poussé aussi loin qu’il le fallait certains aspects comme le fanatisme, l’aveuglement mais aussi son scepticisme face à toute la mascarade qui est en train de se jouer sous ses yeux.

Un roman que j’ai pris plaisir à lire mais qui n’est pas aussi marquant que j’aurais pu l’espérer.

Je partage cette lecture avec ma jolie Leiloona.

rentréelogo2015

3/589

 

20 réflexions au sujet de “Le testament de Marie – Colm Toibin”

  1. J’ai aimé cette brièveté, peut-être parce que justement le roman n’était pas une redite de l’Histoire et de ses tourments, mais bien la voix d’une mère.

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  2. Je ne l’ai pas encore lu donc je ne peux pas encore donner mon avis sur l’intérêt ou non de la brièveté du texte. Je trouve l’idée de donner la parole à Marie vraiment intéressante et surtout de la regarder comme une mère ordinaire.

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  3. Je me doutais un peu que tu n’avais pas été enthousiasmée … Cette concision m’a au contraire bien convenue, outre la beauté de l’écriture.

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