Les cahiers russes – Igort

cahiersrusses    Voilà une BD empruntée en médiathèque et lue il y a déjà une quinzaine de jours. Et vu la paresse bloguesque de ces dernières semaines, voilà pourquoi cela arrive si tard ici. Remarquez, ça aurait bien pu ne jamais y apparaître…

    J’ai découvert le surlendemain, d’ailleurs, qu’une autre la précédait (même si pouvant apparemment se lire indépendamment) et répondait au titre des Cahiers ukrainiens. Il faudra donc que je m’y penche.

    Les cahiers russes s’inscrit dans la lignée de ce qu’on peut appeler les BD reportages et c’est un style que je trouve vraiment intéressant. Cette BD raconte la réaction de l’auteur quand il a appris en 2006 la mort de la journaliste Anna Politkovskaïa et toute l’enquête qu’il a menée pour essayer d’en comprendre les motivations et les implications.

    Ce récit gagne en force avec tous les témoignages qui y sont rajoutés. Je dois reconnaître que c’est encore un pan de l’histoire sur lequel je n’ai qu’un vernis de culture et ces différents témoignages m’ont bouleversée, aux larmes parfois. Les violences faites aux enfants ont sans doute été les plus insoutenables. Comme ma camarade Mo du bar à BD, j’ai été très atteinte par cet adolescent qui se fait violer ainsi que par celui à qui on scie les dents. Le simple fait de l’écrire me bouleverse une nouvelle fois. Le dessin simple et fort de l’auteur ne fait que renforcer le mal-être que l’on ressent à se sentir témoin de tout cela.

 

Logo BD Mango Noir

24 réflexions au sujet de “Les cahiers russes – Igort”

  1. Ah, le témoignage sur les dents m’a vraiment marquée. L’illustration de l’auteur s’est marquée au fer rouge dans ma mémoire et je me rappelle encore ce que j’ai ressenti physiquement à ce moment-là.
    L’homme et les atrocités qu’il est capable de commettre, l’homme et son penchant à la cruauté, l’homme et sa soif de pouvoir… l’homme est un loup pour l’homme.
    Cet album-témoignage est superbe. « Les Cahiers ukrainiens » sont à découvrir aussi 😉

    Répondre
  2. J’ai offert « Les Cahiers ukrainiens » à une nièce, qui a beaucoup aimé, mais il me reste à les découvrir, tout comme ces « Cahiers Russes » que tu évoques. Mais je ne m’attendais pas à y trouver les scènes que tu mentionnes, effectivement insoutenables …

    Répondre
  3. Cette BD a l’air dure, mais je pense qu’il faut avoir le courage de lire ce genre de livre pour rendre hommage à ceux qui ont vécu ce qui y est narré. Donc je prends note du titre. Cela me permettra de découvrir la BD-Reportage que je ne connais pas.

    Répondre

Laisser un commentaire