Parle-moi de ton corps… je te dirai qui tu es

    Mens sana in corpore sano… aujourd’hui, je me lance et je vous parle de mon corps. Et du rapport que j’entretiens avec lui, depuis le début.

    Voilà qu’elle nous parle de son corps maintenant… les blogs litté, ce n’est plus ce que c’était.

    Et je trouve cela plutôt bien en fait… d’oser… de souhaiter que cet espace me ressemble chaque jour un peu plus. Surtout à chaque fois que je suis tentée de l’abandonner. C’est un texte de l’Irrégulière, que j’ai lu ces jours-ci, qui m’a donné l’envie de me lancer. Un sujet d’écriture qu’elle avait donné à ses élèves et qu’elle avait ensuite traité elle-même sur son blog.

Mon corps en général

    Il a toujours été un souci, quand j’y pense. J’ai commencé par être trop grande, ce qui a été un vrai problème jusqu’au lycée. J’ai très longtemps été mince… m’entendant dire sans arrêt par ma mère d’en profiter car je finirais par être grosse. Ce qui s’est d’ailleurs confirmé depuis environ cinq ans maintenant.

    J’ai longtemps été tiraillée entre le fait d’aimer mon corps et détester ce qu’il provoquait. Une impression qu’on ne m’aimait pas pour ce que j’étais mais pour ce corps désirable. Une des raisons sans doute de ma grosse prise de poids de ces dernières années…

Mon visage

    Je l’ai longtemps trouvé ingrat… mais genre, vraiment ingrat. Aujourd’hui, je me demande comment j’ai pu me persuader d’un truc pareil… D’autant que j’ai des yeux noisette verts que j’aime beaucoup. Et qui ont éclairci avec les années il me semble…

Mon nez

    Voilà ce qui m’a causé le plus de complexes dans ma jeunesse. Ce nez que je trouvais démesuré… qui me valait des blagues jusque dans ma famille : Cyrano, Cléopâtre… et j’en passe et des meilleures. J’ai passé des années à me dire que je me ferais opérer. Quand je le regarde aujourd’hui, certes je sais qu’il n’est pas petit. Mais il n’est en rien discordant avec le reste de mon visage. Parfois, je me dis qu’on devrait vraiment arrêter de se mettre la pression et de se moquer les uns des autres.

Mes seins

    C’est sans doute ce que j’ai toujours le plus aimé chez moi. Ils sont généreux… très, ces dernières années. Mais je les ai toujours trouvés beaux même s’ils sont lourds aujourd’hui et qu’ils portent eux aussi tout mon passé. Ils sont la part la plus affirmée de ma féminité.

Mes jambes

    Là aussi, j’ai toujours aimé avoir de longues jambes. J’en ai longtemps tiré des compliments d’ailleurs. Même si j’aurais aimé avoir le mollet plus longiligne, rapport aux bottes surtout.

Mes extrémités

    Soit mes mains et mes pieds. Tout d’abord je déteste les pieds en général, et les miens en particulier… Au point que l’été, je ne mets quasi jamais de chaussures découvertes. Je trouve que les orteils sont une abomination visuelle.

    J’ai du mal aussi avec mes mains, notamment parce que j’ai rongé mes ongles pendant des années et que ça a donné une forme carrée au bout de mes doigts. J’y fais bien plus attention aujourd’hui mais ce n’est toujours pas quelque chose que j’aime chez moi.

Pour finir

    Je dirais que le rapport au corps est quelque chose de très compliqué. Je me suis rarement sentie en accord avec lui. Quand il était harmonieux, je n’étais pas suffisamment sereine pour l’apprécier. Et aujourd’hui, je me sens prisonnière d’un corps qui ne me reflète plus, alors que je suis enfin en paix avec moi-même. Il me reste encore à trouver un juste équilibre.

 

20 réflexions au sujet de “Parle-moi de ton corps… je te dirai qui tu es”

  1. « Les blogs litté, c’est plus ce que c’était » j’adore cette phrase !

    Je ne pouvais que venir te lire, étant en plein « travail » (plutôt en début de réflexion en vérité) sur la même question.
    J’ai le même avis que toi sur les pieds ! Et ne porte quasi que des chaussures à bouts fermés aussi.
    Pour le reste, je suis contente de te lire enfin en paix avec une partie de toi-même, et je te souhaite de trouver un bel équilibre avec le reste !

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  2. Il n’est jamais facile notre rapport avec notre corps. Moi aussi je me dis parfois que j’aurais du « profiter ». 😉 Quand j’étais jeune j’étais bien trop pudique et maintenant je suis bien trop complexée par des détails qui partent en cacahuète.

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  3. C’est un long chemin que de s’accepter et s’aimer, dans son corps y compris. Courage ! Vivre de gros changements comme tu l’as vécu ces dernières années est bouleversant, mais tu y arriveras. Je te le souhaite très fort, en tout cas. 🙂

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  4. Je pense qu’on a toutes tendance à se trouver ingrate quand on a 15-20 ans et pourtant quand on regarde les photos des années après, on étaient très jolies 🙂 Je me reconnais beaucoup dans ce que tu écris, pas facile d’être en harmonie avec son corps, quel que soit l’âge qu’on a et surtout quand on a tendance à prendre du poids. Là à 54 ans, avec la ménopause, j’ai un peu de mal à accepter le relâchement, l’alourdissement et le vieillissement du tout… Et comme toi, j’ai du mal avec les chaussures découvertes. Bon sinon, je n’ai jamais remarqué ton nez donc c’est qu’il est très bien ! 🙂

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  5. un billet courageux et beau. Pour ces fêtes et l’année qui arrive, je te souhaite de t’accepter, de trouver paix et sérénité et de revenir nous écrire un bilan dans un an;) Joyeux Noël !

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