Une photo, quelques mots (95)

chaise abandonnée

© Vincent Héquet

    Voilà tout ce qu’il reste de leur histoire : des toiles d’araignée et quelques objets éparpillés.

    Que deviennent les sentiments une fois que les gens se séparent ? A quelle vitesse se délitent-ils ? Où vont-ils disparaître une fois consumés ?

     Un peu de cendre, un peu de fumée. Un peu de poussière à glisser sous un tapis.

     Pas une seule trace de leurs rires, de leurs regards complices. Pas un souvenir de leur passion, de leurs lèvres fiévreuses. Pas le plus petit vestige de ces « je t’aime » murmurés au creux de l’oreille.

     On a tendance à nier ce qui nous a charmés et enflammés. A écraser, enfouir, refuser. Au lieu de partir le coeur léger, forts de ce qui nous a un jour transportés.

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18 réflexions au sujet de “Une photo, quelques mots (95)”

  1. Ne garder que le beau, l’enflammé, le joyeux, le passionné ! Garder ce qui nous nourrit, pas ce qui nous pourrit. Joli texte, à fleur de peau.

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  2. Joli rythme, Stéphie.
    La photo t’inspire la fin de quelque chose, moi j’y vois le renouveau… ce qu’il reste à bâtir, à trnasformer… ou alors j’ai trop regardé D&CO 😉 !

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  3. Une fois l’histoire terminée, il est parfois dur de se rappeler des belles choses. La fin écrase souvent la beauté de la relation. Un bien joli texte, poétique et touchant.

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  4. Quelle jolie analogie !….Au début d’une séparation, et je l’ai vu entre mon fils et son ex, on a vraiment l’impression que rien d’heureux n’a jamais existé entre les deux qui se déchirent….Il faut du temps, du temps et du temps pour que la violence des sentiments s’apaise et attendre souvent que chacun ait retrouvé du bonheur de son côté pour laisser émerger quelques souvenirs qui font du bien aussi aux enfants….Comme j’aurais préféré qu’ils partent « le cœur leger,forts de ce qui (les a ) un jour transportés « ….

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  5. Se souvenir du positif dans une relation qui s’est arrêtée prend du temps. Comprendre pourquoi cela n’a pas fonctionné et se reconstruire aussi. Joli texte Stephie.

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    • Oui, j’ai conscience que c’est surtout la douleur, la sensation d’échec qui parlent en premier

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  6. Joli texte mélancolique … Tes thématiques ces derniers temps tournent autour d’une fin …
    Et si on se souvenait des bons moments lors d’une rupture, il n’y aurait pas de séparation, car l’espoir serait encore là …
    Comme l’a dit Béné, il faut du temps pour pouvoir de nouveau penser à des anciennes amours sans être triste. Sans doute est-ce là une façon de faire le deuil de quelque chose, l’esprit veut avancer, donc il occulte ce qui pourrait nous faire rester.

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    • Tu as raison, je tourne un peu en rond en fait.
      Néanmoins, je pense que l’on peut rompre malgré ce qui est bon. Parce que ça ne suffit plus, qu’on a besoin de nouveaux horizons. Séparément parfois.
      Mais je vais cogiter sur la fin de ton commentaire.
      J’espère pouvoir passer tous vous lire dans la semaine.

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