Sauveur & fils – Marie Aude Murail

 sauveur   Ouvrir un roman de Marie-Aude Murail, c’est toujours la promesse d’un excellent moment. Avec ce premier tome de Sauveur & fils, l’auteur ne déroge pas à la règle.

    Sauveur St-Yves est psychologue. Doté d’une incroyable empathie, il reçoit et traite les enfants. Des mômes qui en ont pris plein les dents, des mômes qui ont du mal à parler, pour qui trouver leur place dans la vie n’est pas une chose aisée. Lazare, le fils de Sauveur, espionne ses consultations. On peut le comprendre, écouter cet homme aider ses patients est tout bonnement passionnant.

     Sauveur a donc un jeune fils, Lazare. Il l’élève seul car la mère est morte alors que l’enfant était encore un bébé. Plaie pas refermée qui blesse à la fois le père et l’enfant. En effet, il est trop douloureux pour Sauveur qui n’arrive pas à en parler à Lazare. Il leur faudra repartir en Martinique pour exorciser les vieux démons. D’autant que l’un d’entre eux semble avoir fait le chemin pour les retrouver.

    Sauveur est martiniquais, déjà, ça commençait bien entre nous… J’ai un gros penchant pour les hommes des îles… Et tout ce qui a touché à la culture de cette île et à la difficulté de se faire une place quand on est noir, même encore aujourd’hui, m’a vraiment convaincue. Je me suis dit que l’auteur maîtrisait vraiment son sujet et ça m’a épatée.

    Dans Sauveur & fils, comme à chaque fois, chez Marie-Aude Murail, on trouve les ingrédients de ce qui fait la force de la littérature destinée à la jeunesse. Déjà, on a envie d’être jeune et de la dévorer nous-mêmes. Ensuite, on a envie de la mettre entre les mains de nos enfants. En effet, derrière l’histoire de ses personnages, il y a tout un tas de valeurs que défend l’auteur depuis toujours. Et en premier lieu, la tolérance.

    Merci Marie-Aude Murail d’écrire pour nos enfants. Noukette et Jérôme ne diront pas le contraire.

12 réflexions au sujet de “Sauveur & fils – Marie Aude Murail”

  1. C’est une auteur que j’aime beaucoup aussi 🙂 J’ai des souvenirs émus de mes lectures de collégienne d’ailleurs.

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