Vois comme ton ombre s’allonge – Gipi

    Pour apprécier cette BD, un conseil : accepter de se laisser embarquer, accepter de ne pas tout comprendre au départ. Tout finit vois comme ton ombre s'allongepar s’éclairer. Enfin, tout ce qu’il est possible d’éclairer.

    Silvano Landi, un écrivain en mal d’écriture est retrouvé sur une plage, en plein malaise. Dans la clinique où il est emmené, les médecins pensent qu’il souffre de schizophrénie. En effet, il fait de curieux dessins, tous différents mais dans lesquels reviennent inlassablement un arbre desséché et une station service. D’où lui vient ce leitmotiv ? De qui semble-t-il parler ? A quelle autre époque fait-il sans cesse référence ?

     A cette histoire se mêle celle d’un autre Landi, un bisaïeul sans doute, qui a enduré le front pendant la première guerre, vu l’horreur et écrit un certain nombre de lettres à sa femme l’attendant avec un bébé à peine né. Et puis, dans une époque plus récente, il y a cette scène de la station-service avec cette femme qui s’en va… encore et encore…

    Histoire désarçonnante servie à merveille par un dessin qui l’est tout autant. L’auteur est bluffant dans la variété de dessins et techniques qu’il utilise. On passe d’un simple trait au crayon, en noir et blanc, pour les scènes d’hôpital à des aquarelles de type impressionniste, utilisant des palettes de couleur très variées en fonction de ce qu’il veut exprimer.

    C’est une oeuvre très réussie dans laquelle on doit admettre de se laisser emporter, une oeuvre intime, une oeuvre pleine de souffrance. Une sacrée BD !

    Retrouvez également les avis de Cristie, Yvan et Yaneck

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