Phobie – Fanny Vandermeersch

    Je démarre un été consacré à la collection « Rester vivant » des Editions le Muscadier, en chroniquant un ouvrage chaque semaine. Et le premier titre que j’ai décidé de mettre en lumière parle d’un thème fort important : la phobie scolaire.

    La phobie scolaire, on en entend beaucoup parler et pourtant… Il y a un fort tabou néanmoins et on peine à l’accepter. On veut souvent voir derrière cela une paresse de l’enfant prêt à tout pour échapper à l’école… Et pourtant…

    Dans le roman de Fanny, Sophia est une écolière brillante et appliquée. Elle aime l’école, a des amis, est épanouie. A la rentrée en 6e, tout bascule. Doucement d’abord puis en s’accélérant. La douleur psychologique est là, réelle. Mais invisible, imperceptible pour beaucoup. Alors les résultats chutent, l’enfant s’isole, se met les autres à dos et se met à l’écart. Comment ressortir de cette impasse ? En acceptant d’écouter l’enfant, dans un premier temps.

    On ne peut que salue ce premier roman de Fanny Vandermeersch. Tout d’abord parce que le sujet est d’utilité publique. Si, si, n’y allons pas par quatre chemins. L’école n’est pas forcément un lieu d’épanouissement et on doit accepter d’entendre ceux qui n’y trouvent pas leur place, pour tout un tas de raisons. Et de leur tendre la main. Ensuite, on s’attache vraiment à cette enfant et on entre vraiment de plein pied dans sa tête et dans sa souffrance. C’est un roman à mettre entre toutes les mains.

    Si je devais émettre deux petits bémols bienveillants, je dirais que

  • Le début va un peu trop vite et j’aurais aimé comprendre davantage ce qui a cassé le groupe d’amies.
  • Il traite aussi du harcèlement d’une autre enfant et si c’est intéressant, il me semble qu’il aurait sans doute mieux valu traiter cela dans un autre roman.

A la semaine prochaine pour un autre titre de la collection.

12 réflexions au sujet de “Phobie – Fanny Vandermeersch”

  1. Merci pour ce retour, Stéphie. C’est « drôle », hier on m’a reproché un début trop long 🙂
    Quant à l’amie de Sophia, qui souffre de phobie, peut-être aura-t-elle droit au chapitre dans un prochain roman ? Mais c’est un sujet qui a déjà été tellement de fois traité, avec brio, que je ne pense pas que je le ferai.

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    • Oui le sujet a été traité plusieurs fois. Mais là, du coup, je trouve que ça court-circuite un peu ton propos 😉

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    • Mieux vaut prendre au sérieux que de passer à côté de quelque chose. C’est tellement délicat, comme sujet

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