C’est aujourd’hui que… – Morel & Rabaté

aujourd'hui    Dans C’est aujourd’hui que je vous aime, Morel et Rabaté nous embarquent dans les premiers émois de l’adolescence.

    Isabelle Samain… voici un nom que le lecteur va entendre en boucle pendant toute cette BD. C’est aujourd’hui que je vous aime raconte l’histoire du jeune François. Enfin, surtout ce qu’il va tenter pour séduire la belle Isabelle. Plongé dans le tout début des années 80, le lecteur va suivre les premiers émois de ce jeune ado. Avec François, on a le coeur qui bat, on n’a qu’une chose en tête : Isabelle. Comment dire que l’on aime ? Comment appréhender les premières fois ? C’est touchant, cet ado empêtré dans des idées plus mauvaises les unes que les autres.

    Le billet de Jérôme la semaine dernière m’a donné envie de mettre le nez dans cette BD. J’ai beaucoup aimé l’histoire, la franchise et la belle innocence du propos. J’ai un peu de mal avec le trait des visages de Rabaté, mais globalement j’aime l’ambiance qu’il crée, les couleurs choisies.

   Je me suis régalée, je dois le dire. J’ai ri de l’anecdote de l’arrêt de bus. Mais aussi de sa première érection à la piscine quand Isabelle lui parle enfin. Mon coeur s’est un peu serré pour lui, quand elle tient la main d’un autre garçon. Et puis les réactions des parents sont savoureuses. On s’y croirait. En effet, c’est délicat d’être parent d’un adolescent. Il faut réussir à être suffisamment discret, tout en laissant la possibilité de poser les questions nécessaires. Sans peur du jugement, mais aussi en s’assurant que l’autre va respecter notre intimité.

Peut-on parler sexe à nos enfants ?

    On critique beaucoup le fait que les jeunes pensent que la sexualité normale soit celle des pornos. Mais si l’on y réfléchit bien, il n’est pas facile de trouver des renseignements fiables. Je l’entends votre petite voix qui clame On s’est bien débrouillé sans cela… Eh bien, justement, après des siècles à ne se pencher principalement que sur le plaisir masculin et à se foutre un peu de la notion réelle de consentement… Je pense qu’on peut dire qu’il y a du pain sur la planche.

    C’est plutôt gênant d’aller poser des questions à ses parents… et ce n’est pas en cours de SVT – plutôt consacré à la connaissance de l’appareil génital et à la reproduction – qu’on va en apprendre plus. La notion de plaisir est plutôt taboue. On parle vaguement masturbation, mais parle-t-on réellement du plaisir ? Et quand on voit les cris d’orfraie suscités par l’idée d’une éducation sexuelle à l’école… je me dis qu’on a pas le cul sorti des ronces.

  Mon fils a 14 ans, il est en plein dans ces préoccupations. Comment dire à une fille qu’elle nous plaît ? Comment être clair sans avoir l’air lourd ? Et si elle n’était pas intéressée… ne serait-ce pas la honte absolue ? Que vont penser les copains ? Vais-je avoir l’air d’un bouffon ? Et où chercher les bonnes infos ? Dans les pornos ? En bref, c’est une BD que je vais lui mettre « innocemment » dans les mains à son retour de vacances. Ainsi, j’espère que C’est aujourd’hui que je vous aime répondra à certaines de ses questions.

    Quand j’y pense, à part pour l’élasticité des chairs, je ne revivrais cette période pour rien au monde…

Tous les liens des participants de la semaine, cliquez bonnes gens !

 

Sabine                                  Amandine                           Nathalie                                 Jérôme

Natiora                                 Eimelle                                  Noukette                    Blandine

 

Jacques                                 Karine                                    Bouma                              Lasardine

 

Caro                                         Mylène

 

22 réflexions au sujet de “C’est aujourd’hui que… – Morel & Rabaté”

  1. Ca va me faire revivre mon adolescence, même si les filles n’ont pas la même façon de voir les choses que les garçons. A l’époque on avait les magazines pour nous aider, maintenant avec internet il faut vraiment que les jeunes fassent le tri, et je ne suis pas sûre qu’ils sachent le faire. Tu nous diras ce que ton fils en aura pensé !

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    • Moi je n’ai pas de très bons souvenirs de mes années collège. Au lycée davantage, même si j’étais bourrée d’inhibitions… et que mes relations de l’époque ont été des plus mouvementées…

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  2. J’ai failli l’acheter samedi dernier (en occasion en plus), mais j’ai préféré acheter un autre titre… J’aurais dû m’arrêter sur celui-ci au final…

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