tito    J’avais découvert cette collection avant l’été en recevant gratuitement l’exemplaire d’Adèle et la Bête de Tardi. Agréablement surprise par le format (et son prix), j’ai eu envie d’en acheter un autre de la même collection.

De quoi ça parle :
    A la sortie d’une gare, un jeune martiniquais se fait agresser et frapper à mort. Pendant qu’il sombre dans le coma, son frère Neiss voit l’ensemble du collège réagir face à cet événement. Des réactions diverses, des propositions tout aussi diverses pour réagir contre le drame qui touche la famille de leur camarade.
    Une plongée dans une cité de banlieue.

Ce que j’en pense :
    Je vous parlerai tout d’abord du format qui, à mon sens, ne rend pas du tout service à cette BD. Les dessins y ont trop été réduits; et si vous ajoutez à cela le fait qu’elle soit en noir et blanc, je vous garantis que vous avez perdu au moins une bonne moitié du plaisir de la lecture. J’ai vraiment peiné à lire cette bande-dessinée.
    Si je prends maintenant le contenu, le scénario, je dois avouer que je ne suis pas plus convaincue. J’ai eu l’impression que l’auteur avait tiré des idées des éditos de journaux sur les révoltes de banlieue mais les avait réutilisées sans y mettre d’âme, sans chercher à comprendre. Travaillant en banlieue sensible, je ne peux pas dire que j’y aie retrouvé mes élèves, ou alors caricaturés dans leurs réactions mais comme privés des émotions qui les mettent à fleur de peau.

    Bon, je retourne à la lecture de l’Année Brouillard que je ne suis pas certaine de terminer.