J’avais moyennement aimé son précédent roman (A la folie) et m’étais bien jurée de lire Les Visages, sur ma PAL depuis des temps

beau parleur

immémoriaux. Or, ce n’est pas avec ce roman que je reviens vous parler de cet auteur. Dans son nouveau roman, Beau Parleur, l’auteur raconte l’histoire d’un personnage qui a toutes les caractéristiques du anti-héros par excellence : une famille instable, des études non abouties, pas l’ombre d’un travail en vue. De plus, dès les premières pages du roman, sa compagne romp avec lui et le chasse de l’appartement qu’il occupait avec elle, avec pour toute possession quelques vêtements, quelques livres et la moitié d’un affreux serre-livre à l’effigie de Nietsche. Pour la première fois de sa vie, Joseph Geist va devoir se prendre en main et trouver un moyen de subsister par ses propres moyens. Il va alors répondre à une singulière annonce. Une vieille femme, Alma, cherche quelqu’un pour lui faire la conversation. Va alors se nouer entre eux une réelle complicité sans tâche. Jusqu’au moment où resurgit le neveu d’Alma, bien décidé à profiter de la fortune de sa tante, tel le parasite qu’il est. Quand celui-ci va solliciter Joseph pour une tâche insolite, les choses vont basculer de manière irrémédiable.

    Encore une fois, mon avis sur ce roman est plus qu’en demi-teinte. Il m’a d’abord été un peu difficile d’entrer dans ce roman, peinant à éprouver une quelconque empathie pour le personnage malgré son lourd passé et l’horreur que réprésente un tel père à lui tout seul. La complicité qui se noue avec la vieille femme est par contre très touchante et très intéressante et c’est bien là le gros intérêt de ce roman. Je m’attendais à frémir mais rien de tout cela. Rien ne m’a semblé achevé dans ce roman. J’aurais aimé que le neveu soit réellement le personnage inquiétant dont il avait l’étoffe. Le rebondissement que crée Alma au milieu du roman n’a selon moi, pas été parfaitement exploité. Ce roman est une somme de bonnes idées, de pistes lancées mais jamais abouties. Même ce qui va faire du personnage un monstre à la fin semble à peine crédible, mal amené, pas poussé au maximum de ses possibilités. On a l’impression de lire le roman d’un auteur n’ayant pas su quoi faire de toutes les pistes qui s’offraient à lui.

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