birdman    Il y a quelques mois, je parlais de cet auteur avec ma copine Gio du blog Notes de chevet et je lui disais que ce genre d’écriture était de toute évidence bien trop glauque pour moi. Cependant, Pimprenelle, que je ne vous présente plus, l’a proposé sur un forum de professeurs de lettres pour une lecture commune. Et comme c’est son titre qui récolté le plus de voix, nous avons décidé de faire d’une pierre deux coups et d’en faire notre LECTURE DU DIMANCHE.

De quoi ça parle :
    Cinq cadavres de femmes ont été retrouvés dans un terrain vague d’une banlieue de Londres. Non seulement, ces femmes ont été torturées et violées mais en plus leur torse a été ouvert pour y insérer un petit oiseau à la place du coeur.
    L’inspecteur Caffery va mener l’enquête et nous mener de découverte en découverte, affrontant avec le lecteur ce que l’espèce humaine peut faire de plus noir. En effet, celui que l’on va surnommer Birdman ne semble pas décidé à s’arrêter là et va commencer à semer les cadavres autour de lui.

Ce que j’en ai pensé :
    Bon, je dois le dire, j’ai lu ce livre très vite. Je dois prévenir les lecteurs potentiels, j’ai trouvé ça trash, vraiment. Ceci dit, je sais qu’il y a des choses avec lesquelles j’ai beaucoup de mal. Et ce qui m’a le plus fait frémir ce sont les scènes de torture des victimes.
    Il faut d’abord que je vous dise que j’ai aimé l’alternance entre l’histoire du point de vue de l’enquêteur et celle du point de vue du tueur. J’ai aimé comment ce changement permettait au lecteur de construire l’histoire petit à petit, tenant toujours le suspense à son comble.
    De plus, Mo Hayder a su créer ce type d’inspecteur écorché vif par la vie et dont l’épaisseur constitue, à mon sens, la pièce majeure de ce roman. Toute son histoire personnelle (la disparition de son frère, le harcèlement de son voisin et ses rapports difficiles avec les femmes) est ce que j’ai le plus apprécié dans le roman.
    Ensuite, je dois avouer que certaines scènes m’ont donné envie de vomir tellement je les trouvais violentes et réalistes. Je suis très sensible à l’existence d’une petite marge de gens complètement déséquilibrés et qui ruinent la vie d’autrui tant ils sont désaxés. Je crois que cela doit faire partie de mes phobies.

derek
    Ceci dit, je trouve que sur la fin du roman, on tombe vraiment dans l’excès et la surenchère de violence et que cela en perd en crédibilité ; notamment en ce qui concerne la personnalité du tueur et son mode opératoire. D’ailleurs, je suis intimement persuadée que mon profiler préféré, Derek Morgan de la série Esprits Criminels aurait été d’accord avec moi.
    Ben quoi ? Je vous entends hein !

SPOILER : Je trouve que le coup de l’assassin qui s’échappe et s’en prend à la police n’est pas crédible du tout !! Je lis ça comme une volonté de rajouter du violent et sanglant jusqu’au bout. Bof !

    Bon allons voir ce que ma copine Pimprenelle en pense !