La guerre d’Algérie est une période de l’histoire que j’ai vraiment envie de découvrir, alors ce roman est ma première approche de ce conflit encore si proche et dont on sent qu’il est encore trop sensible d’en parler simplement.
Je remercie donc Newsbook ainsi que Gulf Stream Editeur d’avoir organisé ce partenariat auquel j’ai eu la chance d’être sélectionnée.
Ce récit couvre la petite période 1960-1962 et propose une alternance des récits des protagonistes de cette histoire : Richard qui veut être chanteur et se retrouve envoyé sur le front en Algérie, Sylvie sa petite amie qui décide de s’installer là-bas pour être plus proche de lui, Najib passionné de cinéma mais dont la vie est tout sauf de la fiction, Claveline la jeune fille qu’il aime mais qui est française. Mais il y a aussi la voix de Lopez, le policier ainsi que celle de l’instituteur.
Voilà comment toutes ces voix vont se mêler pour nous raconter un conflit terrible et sanglant, nous révéler une Algérie à feu et à sang. La pluralité des voix offre un éclairage à la fois neutre et percutant puisque tous les points de vue y sont représentés. On en ressort bouleversé car la guerre, peu importe de quel côté on la mène, décime et détruit des vies. J’ai été très sensible aux destins de Richard, Najib et Claveline surtout. Je dois même reconnaître que les larmes n’ont pas été loin dans la dernière partie du roman et que je me suis indignée (mais pas étonnée au fond) des horreurs décrites, de cette barbarie inutile.
C’est donc un roman que je recommande chaudement à la jeunesse mais également pour une première approche de la question. Néanmoins, j’ai un petit goût de trop peu car j’aurais aimé avoir plus de temps avec chacun des personnages, ce qu’interdit un peu le côté polyphonique du roman.
A noter aussi la bonne idée des annexes historiques en fin de roman et qui le complètent à merveille.
Je vous invite à aller lire les avis de Madoka, Will et Sissi.
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