Voici encore une très jolie découverte pour cette rentrée littéraire, un premier roman cette fois. Un tout petit roman qu’on peut lire d’un seul souffle, mais

la-fabrique-du-monde

qui n’est pas si léger que sa couverture pourrait le laisser penser.

    Ce roman, c’est l’histoire d’une jeune fille chinoise qui travaille dans une des ces fabriques où, jour et nuit, on fabrique des objets, des vêtements pour l’Occident. Roman au présent et à la première personne qui raconte l’éveil à l’amour de cette petite Mei qui n’a presque connu que cette usine, finalement. Presque… car il y a également ce roman, le seul qu’on lui ait donné et qu’elle ait jamais lu. Une narration très simple et très fluide, entrecoupée de quelques chapitres à l’écriture plus saccadée, plus angoissée, racontant les ressentis de la jeune fille quand elle rêve.

    C’est un très joli roman qui ne se prétend pas être un roman social même si on touche aux conditions de vie des ouvrières chinoises qui travaillent et vivent dans leur usine, et que certaines scènes sont très touchantes et piquantes. Malgré cela, on lit pendant quelques pages l’histoire de Mei qui va découvrir l’amour, son corps. Un roman qui offre d’ailleurs de très jolis moments de sensualité. Mais un roman qui ne se cache pas derrière cette parenthèse qui est offerte à Mei car ce ne peut être qu’une parenthèse… ce qui fait que ce roman se lit d’une traite, le souffle court.

Rentrée 2013