Beaucoup d’enfants s’inventent un ami imaginaire. Cet ami que l’on peut emmener partout, censé ne pasl_ami_de_toujours nous contredire et nous permettre d’évacuer certains épisodes douloureux de notre vie. ce qui devient gênant, c’est quand cet ami imaginaire se repointe des années après et qu’il semble avoir pris corps. Ce qui est encore plus gênant, c’est quand il entend bien prendre part à votre vie et qu’il est, cerise sur le gâteau, possessif et violent.

    David commence une nouvelle vie, se fait embaucher dans une entreprise prestigieuse. Mais Richard ne l’entend pas de cette oreille et veut sa part du gâteau.

    Ce roman s’inscrit en plein dans la veine fantastique dans la mesure où le héros a affaire à un personnage qu’il semble finalement être le seul à côtoyer. Le doute s’installe à plusieurs reprises mais l’existence de notre protagoniste est au final tellement vide que le protocole fantastique, au sens littéraire du terme, prend pleinement sa dimension.

    Mon avis sur ce roman est très mitigé. D’un côté, j’ai eu peur de ce que ce double était capable de bouleverser autour de lui, des actions qu’il se permettait de commettre et de la rare violence de son comportement. De même, j’ai beaucoup aimé la fin, que j’ai trouvé bien pensée (à défaut d’être très originale finalement). Mais je ne sais pas, au long de cette lecture, j’ai trouvé que le récit se faisait parfois un peu longuet, que le style n’était peut-être pas assez accrocheur. Pas une lecture déplaisante mais pas un coup de coeur non plus.

    Merci aux Editions Flammarion pour l’envoi de ce roman.