Je vous présente aujourd’hui un livre que vous pourrez trouver dès demain en librairie. Et je remercie Denis des éditions Buchet Chastel de m’en avoir permis la découverte avec un peu d’avance.
De quoi ça parle :
Batuk est une petite fille indienne. C’est une très belle petite fille et son père va la vendre pour se sortir provisoirement de soucis financiers. Mais ceux qui achètent Batuk n’ont qu’un seul dessein pour l’enfant de neuf ans : la prostitution.
Le lecteur la retrouve à quinze ans, armée d’un stylo et d’un cahier bleu, racontant les horreurs de sa vie. Un témoignage à la fois cru et pudique par moments dans lequel l’enfant s’invente des histoires merveilleuses pour surmonter l’horreur de son quotidien.
Mais l’on s’en doute dès le départ, les contes qu’elle s’invente n’auront pas raison de son quotidien et ce genre d’histoire ne se termine pas bien.
Ce que j’en ai pensé :
Le cahier bleu se classe dans ces lectures qu’il FAUT avoir faites. C’est un roman horrible, non pas parce que l’auteur est mauvais, bien au contraire, mais parce que la réalité y est à peine déguisée. Ce roman nous projette dans l’abomination qui est faite aux enfants de certains pays. On ne peut guère imaginer un enfant endurer de telles souffrances, de telles abominations.
C’est une lecture que j’ai faite pas à pas, sur quatre jours, alors que ce n’est pas un gros roman. Mais la charge émotionnelle est très forte. Je me suis indignée, j’ai hurlé à la lecture de certains passages et j’ai même pleuré. Je me demande déjà souvent dans quel monde on vit et je dois dire que désormais j’en suis glacée d’effroi.
Je ne peux que vous recommander cette lecture car aucun mot ne pourra être plus important qu’une lecture personnelle de ce type de roman. Si je pensais avoir été secouée en lisant Histoire de mes assassins de Tarun J. Tejpal, je suis cette fois complètement ébranlée.
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