Non non, ce blog n’est pas mort et je ne suis pas en panne de lecture. Juste un petit coup de flemme et lajournal intime reprise du travail. Je n’ai même pas regardé une série cette semaine, c’est tout dire.

    Alors aujourd »hui, je vais vous parler du dernier roman d’un auteur dont j’ai aimé nombre de titres et dont les derniers ouvrages m’avaient cependant un peu moins plu. Mon enthousiasme pour lui est-il reparti ? La réponse dans quelques lignes.

    Le narrateur de cette histoire est un arbre, un arbre tricentenaire et qui vient dêtre déraciné par une tempête. A partir du moment où vous acceptez cette possibilité, vous allez être embarqué dans une belle histoire. Car il en a des choses à nous raconter cet arbre, témoin de tant d’histoires et de tant de drames. Et puis cet arbre a un nom, Tristan, qui le relie à l’arbre qui lui fait office de voisine, Isolde. Seront-ils unis au-delà de la mort ? Là, rien n’est moins sûr.

    Alors cet arbre va surtout nous parler de son dernier propriétaire, Georges Lannes, qui va peiner à se remettre de la perte de cet arbre dans lequel est fichée la balle qui a emporté son fils des années auparavant. Et puis il y a aussi cette petite fille, Manon, qui le considérait un peu comme un père silencieux et qui va conserver un morceau de lui, qu’elle sculpte et qui va la mener vers un nouveau destin dans lequel on la nommera Tristane. Et puis il y a Yaniss qui écrivait un livre dans lequel Tristan avait sa place, mais ce n’est plus possible car l’arbre mort ne peut plus y avoir sa place. 

    J’ai lu ce livre d’un seul souffle, retrouvant avec bonheur ce que j’aime tant chez l’auteur : des mots simples, des phrases légères qui servent parfaitement l’émotion de ses histoires. Un petit côté mystique mais pas trop, rien de trop incroyable comme j’avais pu regretter dans ses deux derniers romans adulte.

    J’ai aimé chacun des personnages notamment celui de Manon, complètement déchiré, même si je n’ai pas adhéré à ses dernières convictions. J’ai adoré Georges ce monsieur farfelu pris d’amour pour son arbre, que la première femme a quitté notamment par jalousie pour cet arbre. Et puis j’ai aimé ces sauts dans l’histoire, dans le passé de personnages ayant cotoyé l’arbre. J’ai aimé cette manière de décrire les sensations de l’arbre, la sève qui circule en lui, l’attachement de ses racines mais également la manière de se connecter aux hommes, puisque ces derniers eux ont oublié comment communiquer avec les arbres. Et puis cet épisode en partie fictif avec Dreyfus m’a également beaucoup plu. 

    Un beau roman, sans prétention, qui se lit comme une goulée d’air frais et vous rend plus beau un après-midi de grisaille.

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