pourvu qu'elle soit rousse

  Nous voilà déjà en août et la chaleur semble enfin bien installée sur nos terres. Afin de continuer à mettre le feu, je vais vous parler du livre que Stéphane Rose, célèbre attaché de presse de la sulfureuse maison d’éditions La Musardine, a écrit pour parler de son obsession pour les femmes rousses. Livre qui flirte davantage avec l’essai, le témoignage qu’avec le roman. Livre qu’il ne va pas être facile de « critiquer » quand on sait l’absence de flitre qu’il y a entre l’homme qui écrit et ce qu’il raconte…

  Stéphane Rose a donc une lubie, les femmes rousses. Selon lui, elles sont la quintessence de la féminité, du désir, du sexe. Elles ont une odeur à nulle autre pareille, une peau diaphane inégalée et forcément le tempérament de feu qui va avec leur chevelure. Ce dont on ne peut accuser l’auteur c’est de tomber dans la caricature facile puisqu’il revendique haut et fort le côté subjectif d’un goût qui lui est propre. Et puis Stéphane Rose est méticuleux. Il n’avance pas des arguments sans preuve, il étudie le sujet et en lutine un bon nombre… Mais tout cela, bien sûr dans une perspective purement scientifique. Non, non, là encore, c’est moi qui suis de mauvaise foi puisqu’à aucun moment l’auteur ne renie qu’il est simplement dans une quête de plaisir, même si le côté expérimentation n’est pas absent.

    Je dois dire que le goût prononce de l’auteur pour les rousses ne m’a pas semblé aussi pervers que cela. En effet, pas mal de femmes l’ont trouvé déplacé dans sa quête, notamment lors de ses pérégrinations sur Meetic. Il a un goût et il le revendique. J’avais rencontré un homme, au demeurant très sympathique, sur un site de rencontre et qui, lui, avait un faible démesuré pour les blondes. Et pour avoir beaucoup discuté avec lui, j’ai ressenti le même besoin de « maîtriser son sujet » que celui de l’auteur avec les femmes rousses. Goût limite obsessionnel, oui. Perversion ? Non, clairement non. Je peux comprendre également dans la mesure où j’ai un goût plus prononcé pour les hommes noirs que pour les autres. Et je ne me sens pas plus perverse que cela enfin sur ce critère ahum...

    Alors venons-en à l’important ! Ce livre est-il excitant ? A mon goût, non ? Ok, il nous raconte comment il lèche, pine, répand son foutre et se fait sucer. Mais c’est un peu brut de décoffrage… Je n’ai pas été choquée un seul instant non plus il m’en faut une sacrée dose pour y arriver mais pas émoustillée non plus. 

    Ceci dit, j’ai bien aimé cette lecture car le sujet est bien traité. De plus, l’auteur offre une analyse intéressante de sa pratique du site de rencontres en ligne. Il parle aussi du poil, accusant la pornographie de sa disparition… Mouais, peut-être mais ne généralisons pas. Je ne suis pas spectatrice de films pornos qui me laissent de marbre mais j’aime avoir une épilation parfaite et pourrais m’évanouir à l’idée de poser mes lèvres sur des touffes de poil (voire des lianes… désolée de cette private joke), La lecturienne a fait les frais d’un « milliardaire et dominateur »

    Et puis, il faut le dire, l’auteur écrit bien et fait preuve d’une culture qu’il est agréable de trouver en ce genre de pages.

Mardi-c-est-permis

    Ce mois-ci, Noukette a piqué la culotte de Jérôme qui, lui s’est enfin régalé, Cess nous a concocté un top 10 de ce qui excite les lectrice du monde entier, Sara déglingue un magazine de grande culture féminine, Leiloona lit de la BD érotique et n’attend donc pas mercredi, L’Irrégulière lit des nouvelles pleines de minou