Je continue doucement mais sûrement mes découvertes BD grâce à ma virée dans la bibliothèque de Noukette. Là, elle m’a prêté Les dormants, arrivés si je ne m’abuse, tout droit de chez Jérôme.
Cette BD, c’est l’histoire d’un homme qui n’arrive plus à dormir. Qui il est ? Il ne le sait plus non plus. Quand il arrive à Bouddumonde, force est de constater que les gens sont plus crétins les uns que les autres et qu’ils semblent craindre quelqu’un. Et cette personne c’est Dorine, une gamine, à moitié femme déjà. A son approche, tout le monde s’endort. Tout le monde sauf notre héros. Voilà qui enchante Dorine, la bavarde, qui n’avait plus personne à qui parler.
Notre héros est assailli de flashes de sa vie passée qu’il a du mal à reconstituer. Jusqu’à ce que son passé finisse par venir jusqu’à lui et la mémoire par lui revenir, par bribes. Une belle complicité se noue entre lui et la jeune fille, complicité qui va les aider tous deux à surmonter leurs démons.
Il faut accepter de se laisser entraîner par cette oeuvre car tout n’y est pas très rationnel, pas très chronologique. Le sens est délivré page après page, réminiscence après réminiscence, métaphore après métaphore. Une BD dont ressort l’angoisse de l’absence de sommeil, celle de ne pas se souvenir mais également le poids de la culpabilité et également la grande bêtise de l’espèce humaine.
Le graphisme est très beau et la palette des couleurs accompagne parfaitement l’atmosphère qui se dégage de chaque page. En effet, les couleurs bien que peu nombreuses par page, varient au fil du livre et nous prennent parfois littéralement à la gorge.
Une très belle découverte !
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