loin_de_la_ville_en_flammes    L’auteur fait partie des incontournables en littérature jeunesse et la sortie d’un nouveau titre est toujours un évènement attendu. J’étais donc ravie d’avoir cet exemplaire entre les mains.

 

    L’action se déroule en Allemagne en 1944, à un moment où la situation commence doucement à tourner pour les alliés. Le récit nous plonge dans le quotidien d’une famille de Dresde, qui va voir sa ville bombardée et va devoir s’enfuir. Cette famille se compose d’Elizabeth, Karli et leur maman puisque le père est toujours au front. Un autre membre accompagne ce trio : une éléphante. En effet, la maman d’Elisabeth, travaillant dans un zoo, décide à l’approche des bombardements, de sauver Marlène l’éléphante. C’est ainsi que ce groupe hétéroclite va se retrouver à fuir ensemble la ville en flammes. Et leur route va croiser celle d’un jeune bombardier canadien…

    Cette histoire a pour narratrice Elizabeth elle-même, malade et vieille à l’hôpital. Des années après, elle fait le récit de cette folle épopée à son infirmière et à son fils, restés auprès d’elle un soir.

    C’est un très beau roman, une jolie réussite. Tout d’abord parce qu’il prend le parti de se placer du côté d’une famille allemande qui voit tout son univers s’écrouler. Le récit prend le pari intelligent de mettre en lumière le fait que tous les allemands n’étaient pas nazis et que de nombreuses familles ont souffert là-bas aussi de la guerre et de ses retombées. J’ai beaucoup aimé chacun des personnages et la manière dont se tissent leurs relations. J’ai aimé les différentes rencontres que vont faire ce groupe atypique tout au long de leur périple. Et puis, il y a Peter, le jeune canadien qui illustre que les relations humaines n’attendent ni le nombre des années, ni la couleur du drapeau.

    Cette histoire d’éléphante donne une jolie singularité au texte et montre combien l’animal peut amener un soutien indéfectible aux hommes et souvent leur donner bien des leçons de vie.

    L’objet livre est lui aussi très réussi : la mise en images de Michael Foreman est très réussie, ses dessins en noir et blanc sont très beaux. Ce roman ravira nos bons lecteurs adolescents qui auront la fierté d’avoir lu un roman de 340 pages. Ceci dit, la typographie assez grosse et les nombreuses illustrations font que le nombre de pages n’est absolument pas un obstacle bien au contraire.

 

     Merci aux Editions Gallimard jeunesse pour cette lecture.