J’aime cette maison d’éditions notamment parce qu’elle a le bon goût d’éditer Alain Foix, mon auteur chouchou. MUnique objet de mon désirais pas seulement. A la lecture du roman que je vais vous présenter aujourd’hui, je dirais qu’à mon avis, ce qui tient à coeur d’une telle maison en matière de roman en tout cas, c’est de publier de la littérature, de la vraie.

    Dans cette histoire, on peut se dire que rien n’a été inventé au fond : une femme s’est lassée de son mari. Elle va donc inventer un prétexte pour le laisser seul et prendre du bon temps avec son amant. Alix prétend donc à Gilles, son mari, qu’elle veut lui laisser du temps de liberté afin qu’il avance plus sereinement dans son projet de roman. Feignant aller passer les fêtes chez ses parents, elle rejoint en fait Nino, cet homme qui la fait de nouveau se sentir vivante.

     Un roman sirupeux ? Un roman de chick-litt ? Ah non, vous n’y êtes pas ! C’est un roman drôlement intelligent et vraiment très bien écrit ce qui ne gâche rien. L’auteur fait alterner le récit de Gilles et celui d’Alix, réussisant à merveille à varier non seulement les points de vue mais littéralement le style. Ainsi, le phrasé de Gilles et celui d’Alix sont-ils littéralement aux antipodes. Et c’est vraiment savoureux. J’ai non seulement aimé le style très littéraire attribué à Gilles, auteur forcément et dont les interrogations sont plus savoureuses – voire drôles – les unes que les autres. Et d’un autre côté, j’ai aimé cette spontanéité d’Alix qui confie tout à son journal dans un style qui, lui, a plus à voir avec le rythme de ses émotions.

    Alors Gilles parviendra-t-il à mieux écrire sans la présence de sa famille à la maison ? Alix parviendra-t-elle à quitter Gilles pour le beau Nino ? Rien n’est simple et le chemin que va parcourir chacun est sans doute plus important que sa véritable destination. Et Nino dans tout cela ? Ah Nino… je ne vous dirai rien mais il réserve au lecteur une surprise.

    Bon, si vous veniez à ne pas avoir lu attentivement ce billet, lisez le roman par contre.

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