miserere  Voici le 3e que je lis de cet auteur. J’avais commencé avec l’époustouflant Les Rivières Pourpres (et dont j’avais détesté l’adaptation filmique) et puis j’avais recommencé il y a deux ans environ en lisant Le serment des Limbes. J’adore l’univers torturé de l’auteur, et là je peux dire que j’ai été servie. Ca va beaucoup plus loin que d’habitude.

   Un crime va réunir deux hommes : le flic arménien à la retraite, Lionel Kasdan, et le flic toxico complètement cramé, Cédric Volokine. Le crime donc : un prêtre arménien, connu pour ses chorales, est retrouvé assassiné, les tympans crevés.
   On va de découverte en découverte : la victime est un homosexuel, semble avoir été victime de sévices lorsqu’il vivait au Chili, et plus on avance plus cela semble trouble. Mais on va aussi de meurtre en meurtre : 4 au total s’étalant sur la palette de l’horreur. Car avec Grangé, on a l’habitude : il va fouiller au plus profond de l’horreur humaine, jusqu’au plus profond de la noirceur de l’Homme. C’est un polar, donc je n’en dirai pas plus. Mais on est bluffé du début à la fin, et comme à chaque fois chez Grangé on est frappé par l’épaisseur des personnages et par toutes les polémiques et tous les points historiques soulevés. L’air de rien, on apprend beaucoup en lisant Grangé, et on a envie d’aller en savoir davantage.

Ceci dit, âmes sensibles s’abstenir.

Le titre du roman vient de l’oeuvre musicale chantée a cappella de Gregorio Allegri. Et ce chant occupe une place déterminante dans le roman.
Si vous souhaitez l’écouter :