Ne-t-inquiete-pas-pour-moi  Il me faisait envie depuis un petit moment ; sa sortie en poche m’a permis de craquer sans aucun complexe.

   Claire et sa mère se croisent peu. La mère est gynécologue et les imprévus sont le lot quotidien de sa vie. Claire a quinze ans et vit à fond sa vie de lycéenne : les cours, le shopping, les copines et un petit copain. Les parents sont divorcés mais l’entente semble bonne entre tout ce petit monde.

    La mère et la fille échangent donc beaucoup par Post-it interposés qu’elles se laissent sur le frigo. Certains très courts, d’autres plus longs. Autant de petits mots qui montrent leur amour mais aussi le fait qu’elles se parlent peu au final. Surtout que la maladie pointe le bout de son nez et que plus rien ne va être comme avant.

    C’est un livre qui se lit très vite, dans un souffle. Le côté bref des post-it échangés donne à la fois l’impression d’une grande intensité mais également d’un manque, je trouve.

    J’ai été touchée par la situation de la mère, par la difficulté qu’ont les deux femmes à exprimer leurs sentiments, à verbaliser la douleur. Néanmoins, j’ai trouvé Claire très égoïste – très adolescente en somme – et j’étais furieuse de voir qu’elles parvenaient si peu à se croiser et à partager du temps ensemble.

    Je sais que beaucoup de lecteurs ont été émus aux larmes par cette lecture. Pas moi. Je trouve qu’il manque quelque chose pour être vraiment bouleversé. Le côté trop laconique des post-it ne m’a pas permis de m’identifier et je pense que je suis restée légèrement en retrait par rapport à cette histoire.