plage de manaccora  Voltaire (non, pas l’auteur, un homonyme) et sa petite famille (Oum, safemme et Géo son fils) sont en vacances en Italie, au bord de la mer. Comme le dit le narrateur lui-même (Voltaire, donc), « les deux premiers jours, tout s’est bien passé. Le troisième, non. » En effet, la forêt s’embrase, tout le monde se retrouve acculé, entraîné vers la seule issue raisonnable : la plage. Mais les secours ne viennent pas et la mer se retrouve être l’ultime obstacle. Alors, il ne reste qu’une seule chose à faire (à part avoir les jetons et prier Dieu), se remémorer toute sa vie.

    Ce roman est une pépite, j’ai adoré. D’un côté, le côté oppressant au possible, car malgré la narration à la première personne, il va falloir attendre les toutes dernières pages pour savoir si les protagonistes s’en sortent ou pas. Je peux dire que j’ai été littéralement embarquée avec les personnages dans cette attente insoutenable et cette peur mordante de mourir soit carbonisé soit étouffé par la fumée. A côté de cela, l’auteur réussit de manière très brillante à nous faire rire en rendant cocasse tout un tas de ses souvenirs mais également la situation qu’ils sont en train de vivre. Et j’ai adoré le tic stylistique de l’auteur que sont les parenthèses nombreuses, les parentèses qui s’imbriquent les unes dans les autres. Je n’avais pas retrouvé un tel maniement depuis mes tentatives de déchiffrement de Claude Simon. Si la langue en elle-même est assez simple, ce décrochement parenthétique lui donne une singularité savoureuse.

    Plusieurs avis sur la toile m’avaient donné envie de découvrir cet auteur mais ce sont les billets de ma copine Lili qui ont fini de me convaincre. Merci ma jolie !