poussiere d'homme

  Quand j’ai ouvert ce roman, je ne savais absolument pas ce qu’il contenait. J’avais lu sur un forum de profs de lettres le message de quelqu’un (je ne sais même plus qui, honte sur moi) disant que c’était magnifique. La phrase de Marina Carrère d’Encausse sur la première de couverture – « Une des plus belles histoires d’amour que j’ai lues » – m’a donné envie de me précipiter en librairie, mue par un désir fou de lire une histoire d’amour.

    Disons-le tout de suite : ce roman est magnifique mais il est tout sauf gai. C’est le récit d’une magnifique histoire d’amour mais on l’apprend dès les premières lignes, un des deux amants est mort, emporté par le cancer. Oui, je sais c’est triste à pleurer mais Dieu que les phrases sont belles, mordantes et douces à la fois. Ce récit de l’homme vivant à l’homme qu’il a aimé m’a complètement retournée. Ce récit parvient à dire le plus dur avec la plus grande douceur, alliant à la situation des phrases d’une beauté toute poétique, flirtant parfois avec la pureté. Et le simple titre en est le reflet : « Poussière d’homme », pour dire ce qu’il reste de son homme, les cendres après l’incinération.

    Ce roman dit comment on peut, ou pas, continuer à vivre après que celui qui faisait le sel de notre existence a cessé de respirer. Il dit la fragilité du monde mais la force de l’amour. C’est un hymne à l’amour, à la vie et à la beauté. Un livre que je vous conseille de tout mon coeur.