Si je vous dis que c’est fini

    Dans ma série « lu pour de sombres raisons », je vais vous parler aujurd’hui de deux romans de Katarina Mazetti, l’auteur du célèbre désormais Le mec de la tombe d’à côté. A la base, mon oeil est tombé sur la couverture du deuxième, Entre le chaperon rouge et le loup, c’est fini. Et dans mon délire crétin de faire passer des messages subliminaux au début de l’été, il me fallait lire ce livre. Non, non, ne cherchez pas, la fille qui tient ce blog a un grain (au moins). Et comme ce livre est le second tome d’une trilogie, il m’a fallu lire aussi le premier dont le titre au final – Entre Dieu et moi c’est fini – me plaît presque autant…

    Revenons un peu aux romans donc. Ils ont pour héroïne une adolescente du nom de Linnea, adolescente pas très populaire qui dans le premier roman, va se lier d’amitié avec Pia, une jeune fille qui n’a pas peur de dire ce qu’elle pense et vient au secours de Linnea. Ainsi débute leur histoire d’amitié. Mais dès les premières pages, on le sait, au moment où Linnéa raconte cette histoire, Pia est morte. Dans ce roman, Linnea tente de raconter leurs bons moments, leurs confidences et à quel point son amie lui manque. Le lecteur sent davantage qu’elle le malaise qui saisit Pia jour après jour.

    Mais j’ai trouvé Linnea tellement centrée sur elle-même, tellement égoïste dans sa relation d’amitié qu’elle ne pouvait s’apercevoir de la détresse de son amie. Je n’ai que moyennement aimé ce roman justement parce que Linnea m’a profondément agacée. Quelques bonnes phrases donnent un peu de piquant et d’humour à ce roman, mais sans plus.

    Dans le deuxième roman, on retrouve Linnea deux ans plus tard. Elle continue à souffrir du décès de son amie et de ne pas comprendre ce qui a causé cette mort. Elle a de nouvelles amies, étranges mais bon… Et puis sa grand-mère lui donne une grosse somme d’argent qui va la mener de mauvais choix en mauvais choix. Sur un autre continent, à la merci de gens plus malhonnêtes les uns que les autres. Et le chaperon rouge va rencontrer le loup… Là encore, je n’ai pas tout aimé, j’ai trouvé les chapitres de qualité très inégale. Néanmoins, rien que pour le dialogue final entre la mère et la fille, j’ai été contente de lire ce roman. Je vous le livre. Même si peu de gens y verront un intérêt, il se peut que… car sachez-le Entre le chaperon rouge et le loup, c’est fini :

    *  » – C’est une expérience très précieuse d’être le chaperon rouge le plus débile de tout le siècle ! Qui tombe amoureuse du méchant loup !

         – N’exagère pas, tu n’es pas le premier chaperon rouge qui tombe amoureuse d’un loup ! Ca arrive probablement à tous les chaperons rouges. Et est-ce que tu t’es déjà demandé ce que lui t’avait donné ? […] Ce Mark a mis la barre assez haut, maintenant tu sais au moins que tu ne dois pas te contenter de moins. […]

       – Et comment crois-tu qu’on se sent quand le premier avec lequel on a couché t’arnaque de telle manière ? […]

       – D’ailleurs, je ne crois pas qu’il ait joué tout ça, pas tout le temps ! a continué maman. Des gens comme lui mentent de façon si convaincante qu’à la fin ils croient eux-mêmes ce qu’ils disent. C’est pour ça qu’on tombe dans leur piège ! Il n’y a pas de honte, ça peut arriver à tout le monde. […] Et il t’a même mise en garde contre les autres loups, c’est presque un acte de bienveillance. »