si_tu_ne_m_aimes_pas_je_t_aime_02    En effet, d’un jour à l’autre mes lectures se suivent et ne se ressemblent pas. Ceci dit, je me demande si ce n’est pas la première fois que je lis ce genre de livres. Alors pourquoi ce livre ? Entre autres, car je m’interroge beaucoup sur la vision du couple de nos jours.

    Les deux auteurs de ce livre ont partagé des années d’amour. Mais cet amour a été ponctué de ruptures, d’infidélité, de drames, d’un mariage et d’un enfant avec une autre. Et pourtant, l’amour est là…
    Sous la forme d’un échange, puisqu’il y a une alternance quasi-parfaite des voix de chapitre en chapitre, chacun raconte comment il a vécu tout cela.
    J’en entends déjà se moquer et de ma lecture et de ce projet d’écriture. Et pourtant… j’ai été très touchée par la démarche, très sensible à leurs parcours. Si je me suis sentie très proche d’elle (dans le sens où en tant que femme, j’ai essayé de comprendre ses choix), j’ai beaucoup apprécié sa franchise à lui.
    Ce livre montre bien grâce à cette alternance des points de vue à quel point les préoccupations masculines et féminines peuvent diverger.

    Doit-on tout accepter par amour ? La question est posée, chaque jour, dans chaque couple. Ce livre a pour moi une vertu, celle de dire que chaque couple est différent, que chaque personne a un seuil de tolérance différent. Et que finalement, chacun fait ses choix en son âme et conscience et vit son histoire comme il l’entend. Loin de moi l’intention de juger les choix de l’un ou de l’autre. au contraire, j’aime que ce témoignage ait pu apporter un peu d’eau à mon moulin : une autre histoire, une autre vision du couple.

    L’écriture est de plus soignée et donne plus l’impression de confessions sur l’oreiller que d’un talk-show. Vraiment, je suis contente d’avoir assouvi ma curiosité. Que Catherine Laborde soit un personnage médiatique n’a rien à voir avec cette curiosité, je dois le dire. C’est surtout cet échange au sein d’un binôme qui vit son amour de manière peu conventionnelle qui m’a attirée.
    Voilà, tout est dit.