Il y a des titres, comme celui-ci, qu’à force de voir sur la toile, vous avez une envie dévorante de découvrir. C’est grâce à ma copine Fashion que j’ai pu succomber à la tentation.
De quoi ça parle :
Hannah Baker s’est suicidée en pleine adolescence, à l’âge où l’on devrait être insouciant, joyeux et amoureux. Au lieu d’une lettre, ce sont sept cassettes enregistrées qu’Hannah va laisser pour justifier son geste. Elle va s’adresser à treize personnes qui ont eu leur part dans sa décision d’en finir.
Clay Jensen, en recevant à son tour les dites cassettes, tremble de découvrir en quoi il a contribué au désir d’Hannah d’en finir.
Ce que j’en ai pensé :
J’ai dévoré ce roman. J’aime beaucoup la manière dont la narration est menée. Cette alternance entre la voix d’Hannah sur les cassettes et les pensées de Clay analysant ce qu’il entend et frémissant de ce qu’il va bien pouvoir découvrir. J’ai trouvé que le « suspense » était bien géré.
L’histoire quant à elle m’a également beaucoup touchée. On y voit comment l’adolescence est un âge cruel : ces jeunes n’ont aucune pitié et agissent de manière irraisonnée au mépris des conséquences de leurs actes. J’ai vraiment compris qu’Hannah aie pu être profondément blessée de tout ce qui lui avait été infligé.
Alors, est-il crédible ceci dit qu’Hannah se suicide pour cela ? Bladelor n’a pas du tout été de cet avis. Je serai plus nuancée en disant que certes, il y a bien d’autres solutions que le suicide aux soucis et aux humiliations subies par la jeune fille. Toutefois, certaines personnes sont plus fragiles que d’autres et je pense que le seuil de tolérance à la douleur et le suicide sont vraiment des choses très personnelles et que nul ne peut juger de ce qui peut entraîner un suicide.
Hannah met ceci dit en scène son suicide et prépare sa vengeance, c’est certain. En effet, comment se remettre d’avoir entendu son nom sur ces cassettes ? Mais j’ai trouvé finalement normal que chacun d’entre eux prenne sa part de responsabilité. Même si l’on peut se dire que chaque acte isolé ne justifie certainement pas un suicide, ce roman doit permettre aux adolescents d’envisager qu’aucun acte détestable n’est innocent, qu’aucune bassesse est sans conséquence.
Je prendrai un peu de temps ce soir pour recenser les liens qui renvoient vers d’autres billets.
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