Résiliences, violoncelle, fées et petits riens

résiliences   A croire que ça devient une habitude, voici un billet express pour vous parler des mes dernières lectures. Il y est question de résiliences, de violoncelle, de fées et de petits riens.

 

 

    résiliencesVoici donc les derniers feel-good que j’ai pu lire. Lu juste avant l’été, et pas encore chroniqué, le dernier Agnès Martin-Lugand : Nos résiliences. Ana et Xavier forment un couple attachant. Ils vivent un amour sans ombre, entourés de leurs deux enfants. Comme chaque année, Xavier part un mois en mission humanitaire. A son retour, il semble différent, taciturne, comme s’il avait mis des distances entre lui et les siens. Ana tente de ne pas s’inquiéter, il y a toujours un temps de réadaptation au retour de son époux. Mais un soir, un événement va complètement bouleverser leur existence. Réussit-on à se remettre complètement après que tout a volé en éclats ?

    Comme les précédents chroniqués sur ce blog, je l’ai lu très facilement. Mais je crois sincèrement que c’est mon dernier. Ce n’est pas pour moi. J’ai trouvé l’histoire sans relief, je n’ai jamais été émue ni emportée. On suit les personnages, de temps à autre, on croit que ça va rebondir, démarrer enfin. Et puis non, ce sont juste des jours sans saveur qui s’enchaînent.

    L’ange et le violoncelle de Claire Renaud m’attirait beaucoup. Quand j’ai reçu le communiqué de presse, tout me disait : le titre, la couverture et le résumé. Joseph a la cinquantaine, il vit seul et travaille aux objets trouvés de la Gare de l’Est. Mais un jour, il fait une drôle de découverte. Un bébé abandonné dans un couffin. Très vite, il fait le choix complètement fou de garder et élever ce bébé…

Clairement, j’ai trouvé ce texte touchant et bien écrit. En revanche, c’est tellement blindé d’incohérences que ça m’a trop souvent sortie de ma lecture. Au niveau du rythme, c’est un tout petit roman et les choses vont beaucoup trop vite. Les choses se nouent et dé dénouent sans que l’on comprenne vraiment comment cela est psychologiquement possible. J’ai entendu beaucoup de bien des textes pour la jeunesse de l’autrice. Je tenterai ma chance de ce côté-là.

    Ces petits riens qui nous animent de Claire Norton est le roman de quatre personnages que rien ne prédestinait à se croiser. Dans le parc des Buttes-Chaumont, une jeune fille est sur le point de se jeter dans le vide. Au même moment, trois personnes sont également venues y « promener » leurs contrariétés. Pour l’empêcher de se suicider, ils vont lui faire une promesse.

    Globalement, j’ai lu ce roman avec plaisir. Quelques grosses ficelles par-ci, par-là m’ont fait lever un sourcil. En revanche, j’ai été profondément agacée par les clichés sur le personnage gay et les remarques incessantes sur le poids de l’héroïne. Mais je sais que ce sont deux choses qui m’agacent profondément, donc j’ai peut-être surréagi… A lire, sans se poser de questions, les doigts de pieds dans le sable.

 

    Ma préférence sur ces derniers lus va au dernier titre de Laure Manel, Le sourire des fées. Dans ce roman, on retrouve les personnages d’un précédent roman, La mélancolie du kangourou. J’avais adoré ce titre et j’ai été heureuse de retrouver les personnages quelques années après, et de vivre de nouveau un bon moment avec eux. Je ne peux guère résumer davantage car je risquerais de dévoiler trop de choses à ceux qui n’auraient pas encore lu le précédent.

    L’écriture est toujours soignée, les personnages crédibles et on passe un excellent moment en leur compagnie. Mon seul petit bémol est peut-être sur le rythme de la narration, sur la mise en tension de l’intrigue. Les deux premiers tiers du roman nous embarquent dans le quotidien des personnages année après année. Et on s’effondre avec eux quand… Et le thème traité par l’autrice à ce moment du roman est bien choisi. C’est une thématique importante, dont il faut parler, sur laquelle il faut faire bouger les lignes. Et j’ai adoré ce dernier tiers ! Bravo pour ce que je qualifierais d’une courageuse sortie de sa « zone de confort ».

16 réflexions au sujet de “Résiliences, violoncelle, fées et petits riens”

  1. Ouais ouais, je ne suis pas sûre d’avoir la même patience que toi sur cette sélection et je te remercie infiniment pour tous tes avis très instructifs.

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  2. La cohérence dans les univers fictifs est quelque chose de délicat. En voulant ne pas en créer j’ai un peu trop alourdi la première version de mon histoire de descriptions ou d’explications inutiles. Depuis je l’ai corrigé en essayant de trouver un meilleur équilibre tout en restant cohérent. Maintenant c’est sur mon style d’écriture que je m’interroge, j’espère qu’il n’est pas trop catastrophique mais c’est dur de trouver des lectrices et des lecteurs pour jauger ce genre de choses. Surtout pour une histoire qui s’adresse davantage aux plus jeunes et qu’on ne peut lire que sur un écran. ^^

    J’aime beaucoup la couverture du deuxième livre, et le dernier a l’air très sympa. 🙂

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  3. Nous avons des goûts similaires, je ne suis pas surprise de certaines de tes remarques^^
    Je n’ai pas lu le dernier Martin-Lugand mais Un évidence m’a particulièrement émue. Après c’est parfois inégal chez l’auteure…
    Très envie de découvrir le Laure Manel que je vois beaucoup passer sur les réseaux.
    A bientôt

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