Tyler Johnson était là – Jay Coles

Tyler    Roman court percutant sur les violences policières, Tyler Johnson était là est profondément inscrit dans le Black Lives Matter.

    Tyler Johnson est un jeune garçon noir qui vit dans un quartier populaire américain. Son frère jumeau, Marvin, raconte l’histoire. Celui-ci est bon élève, fait en sorte de ne jamais se faire remarquer. Il aime passer du temps avec son jumeau et ses deux potes. Leur père est en prison et leur mère tire le diable par la queue pour les faire vivre dignement. Alors, Tyler, ça le met en colère… Et quand un caïd du coin l’attire dans ses filets, il peine à résister.

    Un soir, tout bascule. Tyler incite Marvin et ses potes à se rendre à une soirée. Mais celle-ci se clôt par une descente de police et Tyler disparaît. C’est le début d’une quête incessante de Marvin et de sa mère pour  retrouver le jeune homme et faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé, ce soir-là. Quand on retrouve le corps, une autre vérité éclate… le policier qui a procédé à l’interpellation a sans doute tiré sans raison valable. Une vie noire de plus s’est éteinte, une famille noire de plus a été explosée… sans que rien ne justifie d’en arriver à une extrémité pareille.

    Ce roman traite de la peur, de l’injustice qui collent à leurs peaux noires.

Uniquement parce qu’elles le sont, noires. Même si je m’informe beaucoup sur ce sujet, qu’il ne m’étonne plus guère, il me blesse toujours autant. Je ne parviens pas à saisir comment aujourd’hui, une telle haine de l’autre peut subsister. Je ne comprends pas comment elle peut être banalisée, institutionalisée. Des chiffres accablants existent, ce ne sont pas des délires de persécution. Et en France, même si cela ne prend pas forcément la même forme, des bavures sont régulièrement commises. Et étouffées.

    J’ai lu ce texte en apnée, je vais le donner à lire à mon fils de 16 ans. Il est métis, on habite en banlieue parisienne. Alors à chaque fois qu’il sort de la maison, je lui répète de ne jamais sortir des clous, de ne jamais faire de vague. Je lui dis de se méfier des réactions de la police. En effet, il a la peau mate, un look de jeune de banlieue. Et pour certains, ça suffit en faire un coupable…

    Publié en grand format sous le titre My life matters.

9 réflexions au sujet de “Tyler Johnson était là – Jay Coles”

  1. Un sujet intéressant et important (as-tu lu, ou ton fils « The hate U give »?)
    Est-ce que tu veux participer à mon African American History Month challenge avec ce titre?

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    • Oui il a lu et vu, moi seulement vu. Et merci pour ta proposition si ça peut être une participation ponctuelle. Je n’arrive jamais à me tenir aux challenges 😉

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