Une photo, quelques mots (24)

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 © Kot

5h18… déjà dans le métro, le corps encore plein de sommeil. Et pourtant comme chaque week-end, rien n’est trop tôt, rien n’est trop loin pour aller la retrouver. Si l’on m’avait dit qu’un jour, moi le fêtard, moi le trousseur de jupons, je prendrais la route aux aurores pour une fille. J’aurais éclaté de rire.

Mais je ne peux résister à ces deux yeux-là, à cette moue paresseuse qu’elle affiche au réveil, à ses cheveux emmêlés d’avoir trop gigoté dans ses draps. Je n’ai pu que succomber à son premier « je t’aime », je ne peux qu’accorder tout ce qu’elle accompagne d’un si joli « s’il te plait ». C’est la première (et sans doute la dernière) pour qui je pourrais me damner.

Mais comme sa mère a choisi de refaire sa vie à l’autre bout de la France, je n’ai d’autre alternative que de la traverser afin d’aller retrouver la seule femme de ma vie.

Ma fille.

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17 réflexions au sujet de “Une photo, quelques mots (24)”

  1. Mon dieu, ce sont les vacances et j’en oublie de lire ton texte du Lundi!!!
    J’aime beaucoup. J’aime surtout quand tu nous surprends sur la fin. Je m’attends souvent à quelque chose et j’ai toujours droit à une surprise!

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