Voilà un livre savoureux auquel je n’aurais prêté aucune attention tant je trouve que la couverte estcomme_dans_un_film_noir moche. Et pourtant, au final, je dois reconnaître qu’elle n’est pas si mal choisie que ça. D’entrée, elle annonce un polar par les couleurs et un roman de filles par l’air et l’accoutrement des filles qui ornent la couverture.

    Ce roman donc est bien plus réussi qu’il ne veut le laisser croire. Cerole est agressée un lundi soir, le 31 décembre, à 18h. Quelqu’un lui a assené un coup de poignard dans le dos et l’a laissée quasi-morte. Les médecins se battent pour lui sauver la vie et commence une période de coma. Carole se trouve alors dans une sorte d’entre-deux avec une femme qui se prétend son ange-gardien. Non seulement, elle voit ce qui se passe mais en plus, elle est amenée à revoir certains passages de son existence, et pas ceux dont elle est le plus fière.

    Attention à ne pas vous méprendre, on est loin d’une série télévisée d’une chaîne à grand public. Certes, rien de bien nouveau dans cette expérience de mort imminente. Néanmoins, les visites de Carole dans son passé m’ont un peu fait penser à celles du Scrooge de Dickens. 

     Mais ce roman est bien plus complexe que cela puisqu’à cette narration se rajoutent d’autres points de vue. En effet, une enquête policère en bonne et due forme est en cours puisque Carole est la troisième femme attaquée selon ce mode opératoire, un lundi soir à la même heure. Et les deux autres n’ont pas survécu. Les interrogatoires vont bon train et on cherche à savoir ce qui peut bien relier ces trois femmes.

     En fait, ce roman réussit intelligemment son pari puisqu’il mêle habilement une enquête policière de bonne facture et des répliques vraiment drôles. Et puis les relations entre les personnages sont tordues et machiavéliques au possible : dieu que les gens sont calculteurs et malveillants les uns envers les autres. Je ne peux que vous en conseiller la lecture car elle fait vraiment passer un agréable moment.

 

     Livre lu dans le cadre des 07_chronique_de_la_rentree_litteraire