La tresse – Laetitia Colombani

    Un premier roman déjà en cours de traduction dans de nombreux coins du monde ? La tresse en vaut le détour, vous pouvez me croire.

    La tresse est un roman choral qui nous emmène dans trois coins du monde fort éloignés : L’Inde, l’Italie et le Canada. Trois pays et trois femmes. Des destins et des conditions de vie aussi éloignés les uns des autres que ne le sont leur pays. Et pourtant… Laetitia Colombani tresse précautionneusement les fils de ces trois histoires.

    Smita est une Intouchable. Son rôle est littéralement de nettoyer la merde des autres. Elle refuse que sa fille soit condamnée à son tour à ce sort misérable. Elle saura lire, peu importe ce qui en coûte.

    Giulia est sicilienne et travaille dans l’atelier de son père. Quand ce dernier a un accident qui le plonge dans le coma, Giulia découvre que l’entreprise est au bord de la faillite.

     Sarah est ce qu’on appelle une femme forte : elle gère d’une main de maître son job d’avocate dans un gros cabinet et son rôle de mère. Mais quand elle apprend qu’elle est gravement malade, tout ce qu’elle a construit vacille.

    La tresse est un premier roman diablement réussi, non seulement dans sa construction, mais également dans son style et dans sa galerie de personnages. Un roman que j’ai dévoré en deux jours, prise par la main par ces trois femmes que j’ai eu peine à quitter si vite. Inquiète de savoir ce qui pouvait bien leur arriver une fois le livre refermé. Le roman porte bien son nom car la polysémie de ce mot y est utilisée dans toute sa subtilité.

    Sans déflorer ce qui tresse ces trois destins de femmes, je vous conseille ce roman avec beaucoup d’enthousiasme. C’est un texte qui porte de belles valeurs : la détermination féminine, le droit à la différence. Mais c’est aussi un hymne véritable à la solidarité, finalement. Retenez bien que chaque chose que vous faites a un impact, aussi infime soit-il parfois, dans l’ordre général du monde. Alors faites-en sorte de faire le bien autour de vous.

16 réflexions au sujet de “La tresse – Laetitia Colombani”

  1. Je l’avais repéré mais tu es le premier avis que je lis. Visiblement, je n’avais pas été attirée pour rien ! m’en vais le noter dans un petit coin de ma tête…

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