Sexpowerment – Camille Emmanuelle

sexpowerment    Sexpowerment est un livre à mettre entre toutes les mains. Celle des hommes certes, mais surtout celle des femmes qui sont si nombreuses à tout ignorer d’elles-mêmes.

    Sexpowerment est le bouquin que j’ai toujours eu envie de lire sur la femme. Celui, écrit par une femme, qui ne diabolise rien (ni d’un côté ni de l’autre), qui vit, qui réfléchit, qui instruit et qui n’oublie pas de rire. Parce que le sexe, en vrai, ça devrait juste avoir le droit d’être drôle. Ca l’est, d’ailleurs. Ce qui ne l’est pas, c’est ce que certains en font.

     Le plus difficile va être de trouver le fil par lequel je vais vous parler de ce bouquin que j’ai dévoré sur moins de 48h, usant même de la surveillance d’un devoir sur table pour le dévorer soigneusement caché dans un protège-cahier opaque. Cet essai est un hymne à la femme et sa liberté quant au sexe. Oui, sa liberté. Car c’est essentiellement de cela qu’il s’agit. Le droit simple d’y avoir accès et jouissance sans que cela ne devienne le lieu de toutes les interprétations déplacées et fautives. Le droit de coucher le premier soir si on en a envie, le droit de s’épiler ou non, le droit à la contraception, à l’IVG, aux pratiques diverses, à la fidélité ou non. Parce qu’après tout, notre corps nous appartient. Et quand on est femme, c’est souvent plus difficile à faire accepter.

    Ce livre traite donc, d’une manière à la fois légère et hyper percutante, du corps et du sexe. De la femme certes, mais aussi de celui de ses partenaires (masculins mais pas seulement). Il aborde le sujet en trois grands temps : le corps, le plaisir et les gens. Elle le dit bien mieux que moi, croyez-le.

    Je partage environ 95 % des idées de l’auteur (un petit bémol sur la capacité des adolescents à faire le tri dans les images dont ils sont farcis par écrans interposés) et j’ai aimé me retrouver dans cette vision libre du sexe et de ses pratiques. Alors, forcément, derrière sexe libre, on imagine toutes sortes de pratiques extrêmes. Preuve s’il n’en faut qu’il y a encore beaucoup à dire sur le sexe.

     Je vous donne deux phrases qui donnent assez bien le ton du livre : « Longtemps, j’ai voulu me gratter les couilles devant la télé » et « Longtemps, j’ai couché le premier soir ». En effet, chaque chapitre commence par un « Longtemps » et vient démonter une idée reçue : le porno c’est le mal ; mesdames cachez vos formes, vos seins, vos fesses ; la masturbation et les sex-toys c’est quand tu n’as pas de mec ; vaginale ou clitoridienne ; ça, c’est un métier d’homme. Tout un tas d’idées reçues qui montrent que le sexe s’étend évidemment à la place sociale et politique de la femme dans la société.

    Mais Sexpowerment n’est pas un traité anti-hommes. Loin de là.

Il suffit d’en lire le sous-titre : Le sexe libère la femme (et l’homme). Il prône la complicité, le respect, le partage et s’interroge aussi sur certains carcans machistes desquels certains hommes pourraient craindre de sortir de peur de se faire affubler de certains qualificatifs.

     En bref, parce que je bosse dans 30 minutes, lisez ce bouquin. Et lisez-le aussi pour les cinquante dernières pages qui m’ont bien serré le ventre. Merci Camille (je me permets) de ce cadeau que vous faites aux femmes. Et donc aux hommes. S’il pouvait être lu massivement, si les hommes et les femmes pouvaient se retrouver vraiment, enfin, sur ce terrain de partage… Vous faites partie à mon sens des ruisseaux qui aident les grands fleuves à se former. Bravo !

    Un livre qui vous fera rire, vous révolter, vous exciter et vous toucher. Un vrai bouquin, quoi !

premier mardi

Et vous, qu’avez-vous osé ce mois-ci ? Jérôme nous jette en pâture celui qui éloigne sa femme de lui certains soirs, Noukette se fait épistolière, L’Irrégulière fait de la magie, Enna vous offre une BD, Mylène se met au hockey, Sarah nous parle de l’homme de sa vie

 

16 réflexions au sujet de “Sexpowerment – Camille Emmanuelle”

  1. Ahhhhhhhh ce mardi est enchanteur ! Merci merci, grâce à vous, je souris, je ris, je rougis ! Suis chaude patate koa :-p

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  2. Ce serait intéressant de savoir qui se cache sous le nom de plume « Camille Emmanuelle ».
    Mais, à mon humble avis, ce n’est pas Christine Boutin !
    Quoique… quand on épouse son cousin, c’est déjà une pratique particulière !

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    • Personnellement, je me moque de savoir qui est derrière ce nom. Et je trouve un peu particulière aussi votre remarque sur le fait d’épouser ou non son cousin. Quel rapport avec mon article ? si vous pouvez m’éclairer…

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